« L'Algérie connaît des cas d'enlèvements isolés », a estimé, hier, la responsable du bureau de la protection de la femme et des mineurs, la commissaire divisionnaire, Kheïra Messaoudène. Les services de la police ont enregistré, selon elle, durant l'année 2012, trois cas d'enlèvements d'enfants dont deux suivis d'assassinat avec une baisse par rapport à l'année 2011, trois cas et cinq cas en 2010 dont un assassinat, a déclaré, à l'APS, la responsable auprès la direction de la police judiciaire de la DGSN. La responsable a souligné « que ses services ont enregistré des enlèvements déguisés dans les wilayas de Tipasa, Naâma et El Bayadh ». Elle explique que « des dizaines d'enfants prennent la fugue, montent des scénarios de toutes pièces prétendant avoir été kidnappés, soit pour éviter la colère des parents après un échec scolaire ou par esprit d'aventure ». « Il est impossible de parler d'enlèvement lorsqu'il y a disparition, jusqu'à ce que l'enquête le révèle et le confirme », a estimé la responsable. D'autre part, les chiffres liés aux agressions sexuelles sur les mineurs restent alarmants. Selon les services de police, 286 cas ont eté enregistrés durant les onze premiers mois de l'année 2012. Ces cas ont été résolus et élucidés et les enfants mineurs enlevés « ont été retrouvés sains et saufs », a affirmé la commissaire divisionnaire Messaoudène. Elle soulignera « que les enquêtes relatives aux enlèvements suivis d'assassinat ou d'agression sexuelle révèlent toujours que les auteurs sont proches de la victime ». Pour le cas de l'enfant Yasser Ben Amrane, porté disparu, le 8 juin dernier, à la cité Faïzi de Bordj El Kiffan, « les recherches sont toujours en cours pour le retrouver », a-t-elle indiqué. Selon un bilan de la direction de la police judiciaire, plus de 103 tentatives d'enlèvement d'enfants ont été déjouées par les services de police en 6 mois et les auteurs arrêtés. Trois écoliers ont été libérés durant les trois derniers mois dans la capitale et les auteurs arrêtés en flagrant délit.