La production d'huile d'olive avait chuté de 41% lors de la campagne 2011-2012 par rapport à la précédente, avant de rebondir en 2012. Les conditions climatiques, notamment la sécheresse et les mauvaises techniques culturales, sont à l'origine. Le ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, Rachid Banaïssa, a réitéré, ce jeudi, à l'ouverture du premier salon international de l'oléiculture, auquel prennent part une quarantaine d'exposants algériens aux côtés de professionnels tunisiens, italiens et turcs, la nécessité de booster cette filière. En dépit du recul de la production dans bon nombre de wilayas du pays, le ministre a reconnu que la filière a connu un nouvel élan. Il a attribué cet essor à la détermination des producteurs à améliorer la qualité, l'extension des superficies. En termes de superficies, la filière oléicole occupe 389.000 hectares. Elle est de ce fait, elle est la plus importante en couvrant 38,7% des superficies arboricoles. Le ministre a, à l'occasion, qualifié de faible la cadence de réalisation du programme d'un million d'hectares que compte atteindre le secteur à l'horizon 2014. En effet, seuls 100.000 ha avaient été plantés depuis 2009. Il cite, à titre d'exemple, la wilaya de Bouira qui n'a planté que 150 hectares sur les 600 prévus par le programme de renouveau rural et agricole. Il a, à cet effet, plaidé pour le développement de la filières en y introduisant les nouvelles techniques, à l'image de ce qui se fait dans les pays ayant développé cette filière. Selon M. Benaïssa, l'Algérie a les moyens financiers et techniques de sa politique rurale et agricole à même d'atteindre les objectifs tracés, d'autant plus qu'il y a une concurrence entre les intervenants dans la filière en plus d'une demande croissante en termes de consommation d'une huile de qualité aussi bien au niveau du marché national qu'international. Le salon, qui se tient du 10 au 12 de ce mois, au niveau de la Safexà l'initiative de la Chambre nationale d'agriculture, constitue l'opportunité pour faire connaître non seulement les différentes qualités de cette huile, mais également les contraintes auxquelles sont confrontés les professionnels de la filière.Les oléiculteurs nationaux estiment que l'amélioration de la production en termes de qualité et quantité est tributaire des conditions de travail étant donné l'intérêt que doit accorder l'oléiculteur à l'olivier, notamment l'entretien, la taille, le traitement de l'huile et l'irrigation. De leur côté, les fabricants de scourtins, à base de fibre de cacao, importée de l'Inde, estiment que les pouvoirs publics devraient se pencher sur les contraintes que rencontre la corporation, à l'exemple de la TVA fixée à 17% et les droits des douanes à 15%. « Ces taux ont doublé, voire triplé, depuis 1998 », regrette le représentant de l'établissement Abdelouahab, fabricant de scourtins. Cet établissement importe trimestriellement 13.000 kg de fibre de cacao, pour 1,5 million DA. Des dépenses dépassant largement les capacités de certains fabricants.