Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a estimé jeudi que «la filière oléicole s'est éveillée», imputant cet essor à l'extension des superficies et l'explosion de la demande nationale et mondiale d'huile d'olive. «Nous avons constaté un véritable renouveau de la filière oléicole. Il y a une volonté des producteurs à améliorer la qualité, l'extension des superficies et une compétition entre les différents producteurs», a souligné le ministre en marge du 1er Salon international de l'oléiculture. Ce salon est démonstratif à plus d'un titre: «il y a une concurrence entre les acteurs et une émulation ainsi qu'une demande de plus en plus en hausse aussi bien sur le marché national que mondial de l'huile d'olive», a-t-il ajouté. Le ministre a constaté «un réveil» dans la filière qu'il faut accompagner, consolider, et encourager par l'introduction des techniques nouvelles tout en maintenant la solidarité s'exprimant dans certaines régions du pays autour de cette culture séculaire. Evoquant le programme d'un million d'hectares que compte réaliser le secteur à l'horizon 2014, M. Benaïssa a indiqué que seuls 100 000 ha avaient été plantés depuis trois ans, jugeant la cadence «très faible», alors que la demande en huile et autres produits oléicoles «explose». «Nous avons les moyens financiers et techniques pour atteindre l'objectif d'un million d'hectares», a assuré le ministre, qui a insisté sur l'introduction de techniques modernes de plantation et de production pour accélérer la cadence des plantations. Le salon, qui se tient jusqu'à samedi, sera marqué par l'organisation d'un concours de dégustation de la meilleure huile d'olive. La production nationale d'huile d'olive devrait atteindre 45 000 tonnes pour la campagne oléicole 2012-2013, selon les estimations de l'Institut technique d'arboriculture fruitière et Vigne (ITAFV), qui table également sur une hausse de la récolte d'olives de table. La production d'huile d'olives avait chuté de 41% lors de la campagne 2011-2012 par rapport à la précédente, avant de rebondir en 2012. Les conditions climatiques notamment la sècheresse et les mauvaises techniques culturales sont à l'origine du faible rendement de l'oléiculture algérienne.