Dans son allocution d'ouverture des travaux, le premier responsable du secteur a annoncé que « l'année 2013 sera décisive, différente des années précédentes, car elle consacrera la rupture d'avec l'ancienne gestion ». Il expliquera que le langage des chiffres est « révolu » et que seul le « concret désormais, compte ». « Il faut éviter cette litanie des chiffres pour s'intéresser uniquement aux choses essentielles », dira-t-il. Il n'a pas manqué d'exhorter les directeurs de l'habitat et de l'urbanismed'accélérer la cadence des travaux afin de pouvoir loger « le plus grand nombre possible de demandeurs de logements, toutes formules confondues ». Il dira également « que le moment est venu pour mettre fin à l'ancienne gestion et entreprendre une nouvelle approche ». Le ministre affirmera que le programme du président de la République a atteint un taux de réalisation de 55%. Il insistera sur la nécessité de redoubler d'efforts afin de le mener à terme et à temps. « Nous sommes dans l'obligation d'achever le programme dans les délais », dit-il. « Des efforts supplémentaires seront fournis et les entraves seront levées pour rattraper le retard », affirmera-t-il. Le secteur connaîtra l'arrivée d'une mosaïque d'entreprises, étrangères et nationales avec pour objectif affiché d'accélérer le rythme de réalisation. Dans ce contexte, Ahmed Madani, conseiller auprès du ministre en charge de la communication, a fait savoir que la cadence actuelle est de 80 000 logements/an. « Nous voulons atteindre un volume de 200 000 logements/an. C'est la raison pour laquelle il a été fait appel, dira-t-il, aux partenaires étrangers dont des Espagnols, Portugais, Américains, Turcs et Italiens ». « Ces derniers, selon ses dires, auront, également, la mission de former la main-d'œuvre locale ». Abdelmadjid Tebboune annoncera, par ailleurs, la création, à partir de ce mois, d'une direction d'équipement au niveau de chaque wilaya. Elle travaillera en étroite collaboration avec les directions déjà mises en place, à l'image de celle du logement et de l'urbanisme et de la direction de l'OPGI. Cette nouvelle structure aura pour principale tâche de prendre en charge le volet des infrastructures de base (écoles, espaces verts, salles de sport,...). Il regrette le fait que des cités entières aient été construites sans équipements collectifs, susceptibles d'améliorer le quotidien des résidents. Devant les directeurs de l'habitat et de l'urbanisme, le ministre a insisté sur la nécessité de tenir des réunions d'évaluation chaque trimestre « pour faire le point sur l'état d'avancement des projets ». Il y sera question d'exposer les différents problèmes et connaître les sources de blocage afin de trouver les solutions le plus rapidement possible. « Il faut traiter de la manière la plus immédiate les problèmes qui surgissent. La mobilisation doit être de mise. Car aucun retard ne sera toléré à l'avenir », tient-il à avertir.