Pour mieux faire connaître les vertus du miel et de ses dérivés et en faire un bon usage, tout en commercialisant la récolte, l'association des apiculteurs de la wilaya d'Alger organise la Foire du miel dans la commune de Bab Ezzouar. Cette activité, ouverte le 13 janvier, et qui s'étalera jusqu'au 20 du même mois, regroupe 12 participants d'Alger, en sus des apiculteurs venus de Tizi Ouzou, Médéa et Tipasa. Pour le vice-président de l'association, M. Saïd, « cette opportunité est une vitrine ouverte sur les miels produits par les apiculteurs du centre du pays et permet aux citoyens d'en acheter à des prix étudiés », a-t-il souligné, tout en confirmant que cette foire est organisée en collaboration avec la coopérative des apiculteurs de Gué de Constantine, lieu de la rencontre annuelle des apiculteurs de toutes les régions, et ne constitue nullement une concurrence. Des miels variés, que les abeilles butinent des plantes et des fleurs de nos plaines et des herbes du sud, sont soigneusement entreposés sur les étals avec des fiches signalétiques informant sur les propriétés et les vertus curatives. Ainsi, l'apiculteur Hamil de Staouéli, s'est spécialisé dans la production du miel de Thapsia (bounefaa), conseillé pour le traitement des fistules annales, les affections pulmonaires et la prostate. Comme il produit le miel de chardon et d'euphorbe (elbayna), recommandé pour purifier l'organisme des toxines et réguler le transit, en plus de l'asthme allergique et l'hypertension. De leur côté, les frères Oudaine, de Baba Ali, à l'aide de prospectus, mettent en avant l'apport des produits de la ruche pour la santé, notamment la gelée royale, la propolis et le venin d'abeille. Ce dernier est indiqué pour lutter contre le rhumatisme et le cancer. La filière apicole n'est pas le propre de l'homme puisque des femmes ont investi ce créneau et se sont taillé une place prépondérante. Parmi elles, Djahida Cherdouh, de Saoula. « Ma production de miel, depuis 13 ans, m'a permis d'effectuer des recherches sur les vertus de ces produits purement naturels et en faire des crèmes cosmétiques et des pommades à base de plantes destinées à traiter plusieurs parties du corps », explique-t-elle. La variété et la qualité de ces produits lui ont valu quatre participations à différentes foires. Bien que Mme Cherdouh soit satisfaite de sa production « très bien commercialisée », elle déplore l'inexistence de produits d'emballage de qualité. « Un exportateur intéressé par les crèmes et les pommades médicinales a bien voulu les introduire sur le marché étranger, mais l'emballage ne leur convenait pas, ce qui a freiné cette extension », confie-t-elle. L'organisation de la foire dans cette commune a permis de mettre à la disposition des citoyens des produits du terroir, d'où une affluence appréciable.