A quelques jours de la grande évasion, les visages se dérident pour goûter au repos du guerrier. La très longue nuit hivernale est passée au Zénith, déclarant un forfait sabbatique. C'est au feuilleton de l'été de prendre place sous le farniente pour distraire les vacanciers. il n'y a pas que les plages pour s'évader, là haut sur la montagne, la table est dressée pour accueillir des proches fuyant le vacarme des villes, un tourisme de campagne comme au bon vieux temps. Chasser le naturel, il revient au galop, dit-on. Nul n'est prophète chez soi, on est tous liés au toit en chaume, là où l'herbe pousse plus verte, donnant plus de blé qu'un meilleur «juillet»… Rien ne manquera à la fête, des retrouvailles autour d'un mariage, d'une circoncision, tout un panel culturel pour accompagner des vacances bien méritées. Au détour d'un sentier de chèvre, l'ancestral figuier témoigne l'honneur de la tribu sur qui repose ce pèlerinage très vacancier. On s'en mettra plein les poumons, retrouver les balades à travers les champs, partir à la cueillette des fruits. Tout un programme à l'œil qui nous vient tout droit de nos enivrantes cimes. Ce n'est pas la chaîne andéenne mais bien notre Atlas qui attire tant de nouveaux randonneurs. A travers monts et vaux, le tour du monde est bouclé par ce voyage mystique. Il suffit de si peu pour s'adjuger la palme de meilleur vacancier. La montagne cache des secrets que la raison ne connaît pas encore. Le cœur y est, on est tous des hommes de la montagne. Ceux des plages on les reconnaît sous leur bronzage à brûler les peaux. Le calvaire du coup de soleil nous prend aux tripes. Les premières insolations s'annoncent aux premières lueurs du jour. Aussi loin que porte le regard, pointent déjà les signes de longues vacances. En mer, on reste attachés aux merveilles subaquatiques. Entre la montagne et la mer, le cœur chavire. En principe, tout le monde trouve son compte dans ces vacances livrées au choix des candidats. Dans chaque bourse se niche un rêve. En frottant un peu plus sur la lampe d'Aladin on arrivera bien à extérioriser le génie caché en soi. On a peine à croire que les mille deux cents kilomètres de côtes restent chichement exploités à cause d'une envahissante pollution. Les gens ont tendance aujourd'hui à se tourner vers l'arrière-pays pour faire connaissance avec le tourisme de montagne.