Le comité technique opérationnel, chargé de la préparation et de la réalisation du RGA, a été officiellement installé, hier, au siège du ministère de l'Agriculture par le ministre, comme le stipule le décret de décembre 2011. « Le recensement général de l'Agriculture (RGA) permettra de recenser les exploitations et leur environnement, en amont et en aval, pour apporter les correctifs au secteur », a déclaré, hier à Alger, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, en marge de l'installation du comité technique opérationnel chargé de préparer et réaliser ce projet. Une enveloppe de 1,27 milliard DA est allouée à ce 3e RGA, réalisé depuis l'indépendance, et le 4e dans l'histoire du pays, avec 900 millions DA dans le cadre de la loi de finances pour 2013, a fait savoir le ministre. La période de préparation durera jusqu'à fin août prochain, puis interviendra la phase de réalisation du RGA à la fin septembre ou début octobre, au lendemain de la fin de la campagne agricole, a souligné M. Benaïssa. Le recensement s'étalera sur trois mois pour se clôturer avant la fin de 2013, soit durant le 4e trimestre de l'année en cours, a-t-il précisé. Ce RGA sera complet dans la mesure où un fichier des exploitations agricoles sera réalisé, des intrants en amont et en aval de l'agriculture mais aussi des thématiques, telles que celle de l'eau ou encore le matériel agricole et même le marché, seront inclus dans le recensement. Pour ce RGA, 1.500.000 questionnaires seront élaborés, puis s'en suivra la formation des effectifs en charge de ce recensement, soit 11.000 personnes dont 800 enquêteurs, selon Hocine Abdelghafour, directeur des statistiques agricoles et des systèmes d'information. La nouveauté consiste en la numérisation totale des données, qui ne négligera aucune source dont le cadastre, les contrats de performances du secteur, les Offices interprofessionnels, les informations du Bureau national d'études pour le développement rural (Bneder), l'Agence spéciale algérienne (Asal), la direction générale des Domaines, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO), le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (Ceneap) et l'Office national des statistiques (ONS). Le ministre a recommandé « l'utilisation des techniques les plus modernes pour ce RGA, plus rapides, moins chères, plus fiables et contrôlables surtout ». Pour lui, la dernière loi d'orientation du secteur permettra de mettre en place le Système d'informations agricoles et rurales (Siar). Ainsi, le plan 2014-2020 sera abordé avec les correctifs nécessaires grâce au RGA. A la fin de son intervention, le ministre a instruit les différents services à entamer, « tout de suite », le travail, car dans moins de trois semaines, le comité se réunira pour faire le point. Pour sa part, Abderazak Boudjemaâ, sous-directeur à la direction générale du Cadastre, a signalé que son service « est bien avancé, avec plus de 85% de taux d'avancement du recensement sur le terrain qui permet de travailler avec des données réelles et non déclaratives ». Pour rappel, le premier recensement avait été réalisé en 1973, le second en 2001, alors qu'il était prévu un recensement tous les 10 ans.