Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a installé, jeudi dernier, officiellement le comité technique chargé de la préparation et de la réalisation du recensement générale de l'agriculture (RGA), troisième du genre depuis l'indépendance. Ce recensement dont la phase préparatoire a commencé depuis une année sera élargi à tout ce qui tourne autour des filières en amont et devrait toucher l'ensemble de l'environnement des exploitations agricoles pour fournir les informations de base aux opérateurs économiques et permettre au secteur de disposer en 2014 d'un système d'informations complet et des données actualisées, a affirmé Benaïssa lors de la rencontre. «L'importance de ce recensement est énorme parce que vous ne pouvez pas investir si vous n'avez pas les informations de base et actualisées. Donc on ne pourra pas avancer sans cette action statistique», a affirmé le ministre. Il ajoutera aussi que le RGA va rassembler et traiter les informations liées à l'environnement dans lequel évoluent ces exploitations, notamment les données liées au matériel agricole, à l'irrigation, aux fournisseurs d'intrants, mais également au marché et à la transformation. Quant à la phase opérationnelle, celle-ci durera trois mois. Elle sera marquée par la mobilisation de 11 000 personnes dont 8 000 enquêteurs et touchera 1,150 million d'exploitations agricoles et d'élevage. Cette opération devrait coûter environ 1,2 milliard de dinars dont 900 millions de dinars sont déjà mobilisés dans le cadre de la loi de Finances de 2013. Sur le plan technique, le comité installé aura jusqu'à fin août prochain pour préparer les dossiers liés à la réalisation de cette opération d'envergue sur le terrain. Il aura à élaborer un calendrier des opérations, des documents techniques ainsi que leur finalisation, et réaliser un plan des enquêtes des modules complémentaires, selon les précisions du directeur des statistiques au ministère, M. Hocine Abdelghafour. Partie prenante au comité, la FAO contribuera, elle aussi, à la réalisation de cette opération en mettant à la disposition du ministère des moyens humains et matériels, notamment des techniciens et une assistance en termes d'analyses et de diffusion aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Outre la nécessité d'exploiter toutes les données et informations disponibles au niveau des offices, des comités interprofessionnels, ainsi que les résultats des études déjà réalisées, le ministre a recommandé aux membres du comité de privilégier les méthodes modernes dans la collecte de données, particulièrement l'utilisation des moyens informatiques. Enfin, à signaler que plusieurs structures sont représentées dans le comité, entre autres l'Office national des statistiques (ONS), les services des domaines et du cadastre, le Bneder, le Ceneap et l'Asal (agence spatiale algérienne).