Le Fespaco est le plus grand festival du cinéma du continent africain. Au cours de ce grand rendez-vous, les réalisateurs ont tous le regard tourné vers l'Etalon d'Or de Yennenga. Ce trophée est le symbole de la consécration suprême de la meilleure œuvre cinématographique de la sélection officielle du FESPACO. Cette année, le cinéma algérien sera représenté en compétition dans les catégories du documentaire, du long et du court métrage de fiction, à une compétition officielle qui compte 101 films en provenance de 35 pays. Dans la catégorie du long métrage de fiction, ce sont 19 films en provenance de 14 pays, dont Yema de Djamila Sahraoui et El Taib (Le repenti) de Merzak Allouache, plusieurs fois primés en 2012, vont concourir pour l'Etalon d'Or de Yennenga, qui est la plus haute distinction du festival. La baie d'Alger de Merzak Allouache, Ibn Khaldoun de Chergui Kharoubi ainsi que la fiction-documentaire de Abderrahmane Benaarous Destin d'un berger seront projetés en hors compétition. Cette catégorie comprend également Always Brando du tunisien Ridha Behi avec, Les chevaux de Dieu du Marocain Nabil Ayouch, et La pirogue et Aujourd'hui, respectivement de Moussa Touré et Alain Gomis, deux réalisateurs sénégalais à succès. Côté documentaire, on notera une seule participation du cinéaste Hamid Benamra avec Bouts de vies, bouts de rêves qui représentera le Maghreb aux côtés du Tunisien Hamdi Ben Ahmed avec son film Préhistoire de la Tunisie. La langue de Zahra de Fatima Sissani et Afric hôtel de Nabil Djedouani et Hassan Ferhani seront aussi projetés en hors compétition. Dans la catégorie des courts métrages de fiction, la compétition officielle comprend 20 films en provenance de 17 pays. Down to earth (Les pieds sur terre), unique court métrage algérien sélectionné, de Mohamed El Amine Hattou concourra avec le tunisien Anis Lasoued, réalisateur du Les souliers de l'Aid et les Marocains Maryam Touzani et Fadil Chouika auteur de La main gauche. Plusieurs autres courts métrages algériens devraient aussi être présentés dont El Djazira (l'île) de Amine Sidi Boumediene, Mollement un samedi matin de Sofia Djama et Edwige de Mounia Meddour. Par ailleurs, le Fespaco comporte aussi d'autres catégories en compétition dédiées au film numérique, à la production destinée à la télévision et aux écoles de cinéma où cinq instituts africains seront représentés (Burkina Faso, Maroc, Togo, Bénin et Niger). Rappelons qu'en 2011, lors de la 22e édition du Fespaco le réalisateur algérien Abdennour Zahzah a reçu le Poulain d'Or pour son court métrage Garagouz, alors que la comédie musicale, Essaha de Dahmane Ouzid a reçu le prix de la meilleure affiche, sans oublier Voyage à Alger de Abdelkrim Bahloul avait aussi raflé le prix du meilleur scénario ainsi que celui de la meilleure interprétation féminine revenu à Samia Meziane. Par delà le prix, l'Etalon de Yennenga est le symbole de l'identité culturelle africaine, que les cinéastes à travers leurs créations doivent contribuer à maintenir bien vivante. Depuis 1972, année où la compétition a été instituée au Fespaco, l'Etalon de Yennenga a été décerné à 18 films. Il est doté d'une enveloppe de 10.000.000 FCFA, soit environ 15.251 euros.