La ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Mme Souad Bendjaballah, a estimé, mercredi dernier, que le phénomène d'abandon des personnes âgées par leurs familles « n'a pas atteint des seuils alarmants et inquiétants dans la société algérienne ». La ministre, qui s'exprimait lors d'un dîner organisé en l'honneur des pensionnaires du centre pour personnes âgées d'Oued Fodda (Chlef), à l'occasion de la célébration du Mawlid Ennabaoui, a, cependant, indiqué que « quel que soit le nombre de cas recensés, l'abandon (de personnes âgées) constitue un reniement des valeurs et principes de notre société ». La ministre a considéré, dans ce contexte, que les centres pour personnes âgées, même s'ils présentent toutes les commodités nécessaires pour une vie paisible, « ne pourront en aucun cas se substituer à la chaleur familiale », appelant « tous ceux et celles ayant placé un proche dans de tels établissements à revenir à la raison, en le prenant en charge ». Elle s'est déclarée satisfaite que le centre d'Oued Fodda ne compte pas parmi ses pensionnaires des personnes abandonnées par leurs familles. « Je suis très satisfaite que les pensionnaires de ce centre ne sont pas des personnes abandonnées par leurs proches, mais se comptent en majorité parmi les personnes handicapées et sans familles », a-t-elle déclaré, réitérant la volonté de l'Etat de prendre en charge cette catégorie de citoyens. Auparavant, la ministre avait présidé une cérémonie de remise de cadeaux aux pensionnaires de ce centre qui regroupe également un foyer pour enfance assistée et un centre pour retardés mentaux.