La Commission de l'éducation et de l'enseignement supérieur et des affaires religieuses à l'APN a reçu, hier, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, qui a présenté, à l'occasion, le bilan des activités et réalisations de son secteur. Profitant de son passage devant les membres de la Commission et des représentants de la presse nationale présents, le ministre s'est attardé sur la politique suivie dans ce secteur « sensible à plus d'un titre », a-t-il commenté. « La sauvegarde de l'unité du peuple et de la nation constitue l'objectif essentiel visé par la politique adoptée », a indiqué le ministre, soulignant, au passage, l'attachement à la doctrine malekite, majoritairement suivie en Algérie. Conscient des retombées « néfastes » que pourraient charrier les prêches « étrangers à la société algérienne », dictés de l'extérieur, M. Ghlamallah dira, à ce propos, que « la référence religieuse dans le pays repose sur la doctrine malekite qui fait valoir les valeurs nobles de l'islam ». Pour lui, les adeptes des autres rites existant dans le pays, à l'image des ibadites, concentrés dans la vallée des M'zab, sont à respecter, du moment qu'« ils ne posent aucun problème et ne cherchent à convertir personne à leur doctrine », a-t-il soutenu. Ce qui peut constituer, en revanche, source de discorde est, d'après le ministre, les doctrines étrangères véhiculées par des chaînes satellitaires ou par l'introduction, au pays, de livres, à l'occasion des manifestations culturelles et religieuses. Il fera savoir, à cet égard, que des vérifications du contenu des livres et autres documents exposés aux salons du livre se font d'une manière minutieuse, en collaboration avec le ministère de la Culture. Le raffermissement de l'unité du peuple se traduit également, poursuit le ministre, par la concordance et la cohérence entre le discours religieux et celui du politique. En sus des médias exploités à cet effet, M. Ghlamallah insiste sur le rôle « incontournable » des mosquées et autres lieux de culte musulman. « Entre 15 et 16 millions de fidèles, soit la moitié presque du peuple, fréquentent les 16.000 mosquées du territoire ». Mieux, il ajoute qu'« il y a une complémentarité entre le travail de la mosquée et les autres structures relevant du secteur : instituts, écoles coraniques et zaouïas ». Pour ce qui est des activités du secteur, il cite la formation « continue » des imams, des morchidate (guides féminins), la réception de nouvelles mosquées, au nombre de 170 en 2012, ainsi que la réalisation de centres culturels islamiques dans 34 wilayas. Le Fonds de la zakat, initié en 2004, enregistre, lui, une progression comme en témoignent les chiffres communiqués par le ministre : 30 millions DA en 2004, 563 millions en 2008 et 853 millions en 2012. Le Fonds a permis, affirme le ministre, la création de 5.000 micro-entreprises au profit de jeunes ayant bénéficié du Qard Hassan (crédit sans intérêt).