Une défaite synonyme d'élimination de la CAN 2013, même s'il reste encore un dernier match à jouer, demain, face aux Eléphants de Côte d'Ivoire. Une triste fin pour une équipe qui se voyait, pourtant, jouer les premiers rôles puisqu'elle s'est fixée comme objectif le dernier carré. Le moins que l'on puisse dire est que les hommes de Halilhodzic sont sortis par la petite porte de cette édition sud-africaine. En effet, l'Algérie reste la seule équipe du tournoi à avoir perdu deux matchs. Pire, elle a été incapable d'inscrire le moindre but. On aura beau dire qu'on a joué de malchance ou que l'arbitre malgache nous a privés d'au moins deux penalties, la triste réalité est là. L'Algérie va devoir faire ses valises et se concentrer, dès maintenant, sur les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. Le constat est amer et il faudrait tout de même reconnaître que face au Togo, le onze national n'a pas été tellement convaincant. Une inefficacité offensive inquiétante Si face à la Tunisie, les coéquipiers de Lacen ont séduit par la qualité de leur jeu et leur engagement physique, samedi, contre les Eperviers, ils ont été incapables d'imposer leur rythme face à des adversaires pourtant très prenables. Pratiquant un jeu brouillon et décousu, les Verts ont dominé la majeure partie des débats mais d'une manière stérile. L'absence d'un stratège capable d'orienter le jeu s'est fait durement ressentir. Les Lacen, Feghouli et Kadir n'ont pas réussi à s'acquitter convenablement de cette tâche. En défense, le choix d'aligner une paire centrale inédite (Halliche-Belkalem) s'est avéré fatal, notamment au vu de l'action ayant amené le but d'Adebayor (31'). Une option d'autant plus inconcevable que lors du premier match face à la Tunisie, le duo Belkalem-Medjani a donné entière satisfaction malgré le but encaissé en toute fin de match. Mais, la grosse déception de cette équipe version Halilhodzic, reste l'inefficacité du compartiment offensif, où les Slimani et Soudani, pourtant brillants lors des qualifications, auront montré toutes leurs limites, notamment lors des grands rendez-vous. Une stérilité offensive inquiétante sachant que l'EN traverse une série de 440 minutes sans parvenir à secouer les filets. L'ombre de Ziani et Djebbour Du coup, l'on se demande si coach Vahid ne s'est pas trompé dans ses choix, surtout en décidant de se passer de joueurs d'expérience, comme Djebbour et Ziani. Même s'il refuse de l'admettre, comme en témoignent ses propos lors de la conférence d'après-match. « Après un désastre comme celui-là, ce sont toujours les joueurs qui ne sont pas là qui sont meilleurs. Djebbour n'a pas marqué un seul but depuis six ans hors d'Algérie. On s'est vu très beau. On a créé une image d'équipe qui vient pour gagner. Il se pourrait que je me sois trompé sur certains joueurs. C'est moi qui les ai choisis et j'assume ». Le Bosniaque semble déjà se remettre en question. En tout cas, l'ombre de certains joueurs, à l'image de Djebbour, Ziani et, à un degré moindre, Djabou, a plané sur cette CAN.