Il a été décidé, hier, de convoquer une session extraordinaire du CC du FLN, dont la date n'a pas été arrêtée, pour élire un nouveau secrétaire général au parti. En attendant, le bureau politique assumera la gestion des affaires courante du parti. Néanmoins, les redresseurs considèrent que cette session reste ouverte. Il faut savoir que la commission de collecte de candidatures au poste de SG du FLN a entamé, hier matin, ses travaux. Un détail : les redresseurs ont refusé de rejoindre la salle et même de siéger dans cette commission. Les contestataires ont choisi de rester à l'extérieur au moment où Abderrahmane Belayat, doyen des membres du comité central, et Abdelkader Zehali, le plus jeune, ont appelé les candidats à se présenter à la tribune. Les proches de Belkhadem ont justifié cette démarche en brandissant l'article 9 du règlement intérieur du parti, stipulant que le bureau politique est habilité à assurer la gestion de la session suite au retrait de confiance au secrétaire général. Ce qui a été rejeté en bloc par les redresseurs ayant affirmé, à l'unanimité, que le départ d'Abdelaziz Belkhadem supposait la dissolution du bureau politique. Boujdemaâ Haichour a voulu se démarquer en annonçant qu'il est favorable à une solution consensuelle qui n'émanera que de l'urne. Il affirme que Belkhadem a statutairement le droit de se porter candidat pour ce poste, même s'il partage l'avis des redresseurs qui estiment que le BP se devait de partir avec le départ de Belkhadem. M. Haichour a qualifié de « gamineries » le fait que les deux parties soient départagées entre deux salles alors que l'avenir de leur parti est en jeu. Abdelkrim Abada a été, quant à lui, catégorique : Belkhadem ne doit plus postuler au poste de SG du parti. « Belkhadem veut faire croire qu'après lui, c'est le déluge », lâche-t-il en suggérant que cette session soit levée pour convoquer une session extraordinaire afin d'élire un nouveau SG. Abdelaziz Ziari a décidé, en fin d'après midi, de revenir à la salle et a exigé la levée de la session. Une demande qui a été imposée, encore une fois, par les redresseurs. Mais l'unanimité au sein de ces derniers s'arrête là. En effet, des dissensions sont apparues chez les opposants à Belkhadem au sujet d'éventuelles candidatures au poste de secrétaire général du FLN. Belkhadem est venu assister à cette séance mais sans s'y attarder. En sa présence, Yamina Meftali, Djaâfar Noureddine, Noureddine Essad, Baya Hellaf Nassima, Brahim Halima, Ahmed Hannoufa ont postulé pour le poste de SG. En quittant la salle, le désormais ex-SG du FLN, qui s'exprimait « en tant que simple membre du comité central », s'est dit opposé au fait que la crise au FLN perdure.