A la rue de la Lyre, les bonnets (pour hommes) en laine et de qualité supérieure se vendent à 450 DA l'unité alors que les assortis (bonnets et écharpes) pour femmes sont cédés entre 550 et 750 DA l'ensemble, selon la qualité. La gent féminine a l'embarras du choix. Sous toutes les formes et les couleurs, ces articles attirent beaucoup de clientes. Juste après les fortes précipitations de cette journée froide de février, les femmes, qui étaient de passage, surprises par le changement climatique, n'ont pas hésité à acheter des ensembles pour se couvrir. Les étals des commerçants ont été pris d'assaut. Ce qui les a incités à solder leurs marchandises les cédant, parfois, 350 DA l'ensemble. Même les gants n'ont pas été épargnés. En laine ou en simili cuir, brodés ou garnis de fourrure synthétique, ils sont vendus entre 150 et 400 DA la paire. Selon Tarek, un vendeur à la sauvette, aussitôt que la vague de froid a sévi, les clients ont afflué sur les lieux. « Cela m'a permis d'écouler une bonne quantité de la marchandise qui a longtemps stagné sur les étals », dira-t-il. « Vive l'hiver », s'est-il exclamé. Même réplique chez la majorité des vendeurs rencontrés. De leur côté, beaucoup de femmes se sont réjouies à l'idée de porter des chapeaux et des cache-nez aux couleurs vives et chatoyantes. Dans les galeries souterraines de la place Maurice-Audin, elles étaient nombreuses à faire du shopping en cette période de l'année. Pour Ramzi, gérant d'une boutique spécialisée dans la vente de bonnets et d'écharpes, « l'hiver a bel et bien annoncé la couleur ». Ici, tous les derniers modèles importés de Chine et d'Europe sont accrochés à des mini-cintres. Dans ce magasin, même les enfants trouvent leur compte. Des bonnets, des gants et des châles sur lesquels sont imprimés des personnages de dessins animés et de séries télévisées, sont proposés à 500 DA l'article. « Révolue, l'époque du foulard carré pour se couvrir la tête », dira une cliente. « Désormais, les bonnets sont beaux et très tendance », a-t-elle ajouté. Ravi, Ramzi approuve ses clients. « Je ne regrette pas d'avoir investi dans ce créneau, surtout que les Algériens suivent la mode, particulièrement les femmes qui optent pour les bonnets et les bérets en hiver, et les chapeaux en été », dira-t-il avant d'ajouter : « Ça fait plaisir de voir une femme orner sa tenue de ville d'une coiffe, cela lui donne belle allure et surtout une touche personnelle ». Mieux. Ce sont les chaussons d'intérieur qui ont fait leur réapparition. Tricotés à la main, ces « pantoufles » sont également très prisées. Jeunes et moins jeunes en achètent pour se couvrir les pieds en ce froid glacial. « Ces pantoufles sont plus pratiques et plus souples qu'une savate d'intérieur », dira une dame. « Elles réchauffent les pieds d'autant que les plus frileux peuvent même dormir avec », a-t-elle ajouté. Pour ceux qui aiment ce genre d'articles, les modèles sont variés au niveau des différentes artères commerciales de la capitale. Quant à l'ancienne génération, un tour chez l'ancien fabricant ambulant de chaussons à la rue Charras est incontournable.