Un mouvement de grève a été observé, hier, par une partie du personnel du ministère des Affaires étrangères. Les chauffeurs, les secrétaires, les ouvriers professionnels n'ont pas rejoint leurs postes. Un peu plus de 300 personnes se sont massées à l'intérieur du ministère. « Si on ne trouve pas une oreille attentive à nos doléances, la grève risque de se poursuivre », affirme M. Boudissa, un des responsables du Syndicat autonome du personnel des affaires étrangères (Sapae). « Nous avons été reçus jeudi par le SG et le directeur des ressources humaines, mais rien n'a été résolu », précise le syndicaliste. Dès la fin du mois de janvier, le Sapae avait déposé un préavis pour observer un arrêt de travail. Il avait mis en avant plusieurs revendications, en négociations depuis plus de deux ans avec la tutelle, comme la seconde affectation en poste à l'étranger au profit des agents des corps communs. La titularisation des agents contractuels au nombre de 200 agents (entre CDI et CDD), a été également mise en avant. D'autres questions, à l'instar des bacheliers non boursiers, du plan de carrière, de la révision du statut et de la mise à la retraite des agents ayant dépassé l'âge légal et de la désignation de cadres pour occuper les postes actuellement vacants, ont été soulevées. Quelques jours auparavant, le Sapae avait réagi à un communiqué du MAE datant du 17 janvier dernier. Il avait énuméré des réserves quant aux solutions préconisées par la tutelle. Il remet en cause, tant sur le fond que sur la forme, le contenu d'un projet de texte relatif au profil de carrière sur le point d'être publié, à travers un arrêté ministériel. Le Syndicat considère que les agents diplomatiques et consulaires devraient, au préalable, se prononcer aussi bien sur le fond que sur la forme de ce projet.