Le Syndicat tiendra une rencontre le 30 janvier avec l'ensemble des agents du corps diplomatique et consulaire pour mettre le point sur les négociations avec la tutelle. Le Syndicat autonome des personnels du ministère des Affaires étrangères (Sapae) a répondu, hier, à la direction générale des ressources (DGR) concernant les résultats de la rencontre des syndicalistes avec le ministre, Mourad Medelci. D'emblée, le syndicat souligne, dans un communiqué rendu public hier, que la teneur du communiqué du DGR, daté du 17 janvier 2013, «dégage le relent d'atermoiements et de tergiversations qui avaient marqué les négociations avec l'administration depuis le déclenchement du processus il y a quasiment deux années». Par conséquent, le Sapae fait des précisions et réclame la mise sur pied d'un mécanisme permettant d'accéder à la satisfaction des revendications et préoccupations des travailleurs du département des affaires étrangères. Ce syndicat veut également un calendrier de mise en oeuvre et non pas «une parodie de dialogue» qui ne produit que «des promesses creuses». Le communiqué, signé par la secrétaire générale du syndicat, Fatiha Souici, détaille les revendications des personnels et les réponses du ministre de tutelle. Ainsi, en ce qui concerne la seconde affectation en poste à l'étranger au profit des agents des corps communs, le communiqué précise que le ministre n'a avancé «aucune offre concrète et opérationnelle». «Sa proposition de suspendre le recrutement d'agents locaux au niveau des postes à l'étranger, à la suite d'une mise à la retraite ou une démission, semble être une mesure qui s'apparente à une opération de rafistolage plutôt qu'une réelle volonté allant dans le sens de la révision du décret 91-335», conteste le Syndicat, avant de préciser que cette proposition ne reconnaît pas le droit du corps commun à une affectation supplémentaire. Concernant la titularisation des 200 agents contractuels, le communiqué souligne que «le courrier de l'administration qui aurait été adressé aux services du Premier ministre sollicite une dérogation pour la régularisation de seulement une trentaine d'agents». «Le sort des autres agents, victimes d'une démission de l'administration, demeure inconnu» regrette le Sapae. Le Syndicat ne s'arrête pas à ce niveau dans ses reproches. Il ajoute que sur la question des bacheliers non boursiers, la proposition du ministre tendant à solliciter une dérogation auprès du Premier ministre, s'inscrit en porte-à-faux avec les instruments juridiques régissant ce dossier. Il s'agit du décret 03/309 du 11 septembre 2003 portant organisation et gestion de la formation et du perfectionnement à l'étranger et le décret 09/221 du 24 juin 2009 portant statut particulier des agents diplomatiques et consulaires du ministère des Affaires étrangères. Le Sapae fait remarquer, en outre, que le communiqué de la direction générale des ressources a passé sous silence la question de la mise à la retraite des agents ayant dépassé l'âge légal et la désignation de cadres pour occuper les postes actuellement vacants. «Le ministre a jugé que ces questions sont très complexes», précise le Syndicat qui revendique un rôle central dans la confection de l'arrêté portant Plan de carrière dont le ministère a fait part de la publication imminente. Pour conclure, il convient de noter que le Syndicat a annoncé une rencontre, ce 30 janvier, avec l'ensemble des agents du corps diplomatique et consulaire pour mettre le point sur les négociations menées à ce jour avec la tutelle.