Pousser les constructeurs à exploiter les sables concassés, et soulager les carrières des oueds et les littoraux, c'est l'ambition que l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) compte concrétiser à moyen terme. Mais, devant les réticences exprimées par les constructeurs, l'ANPM opte, entre autres, pour la réduction progressive de la fonction des sablières. Pour quelle raison nos constructeurs boudent-ils les sables concassés ? Il est vrai qu'il n'y a pas un grand engouement pour les sables concassés. Il y a toujours des réticences liées au manque de communication mais, surtout, aux aléas du marché et aux pratiques traditionnelles. Mais il est vrai aussi que la production nationale ne suffit pas pour répondre aux besoins du marché. Actuellement, 14 millions de tonnes de sables concassés seulement sont produites au niveau des unités de production d'agrégats alors que nos besoins sont estimés entre 25 et 30 millions de tonnes. Il y a encore du travail à faire et nous pensons même, comme l'une des solutions, réduire progressivement la fonction des sablières. Vous avez dit que beaucoup de titres miniers ne sont pas exploités... En effet, et nous avons lancé une opération pour retirer des titres miniers qui sont restés inopérants. L'opération se poursuit toujours d'ailleurs. Il y va de l'avenir du secteur car la ressource minérale est non renouvelable et nous n'en avons pas beaucoup. On ne peut pas se permettre de délivrer des titres miniers sans qu'il y ait exploitation. Notre objectif, en fait, c'est d'intégrer plus profondément les acteurs dans la profession, en les poussant, notamment, à la remise des états des lieux pour le respect de l'environnement tout en assurant une meilleure production.