Pour la énième fois, la commune d'Oran a décidé de mettre un terme à l'anarchie qui régit la gestion des panneaux publicitaires. Il est de notoriété publique que, jusque-là, des plaques et de panneaux publicitaires, de différentes formes et dimensions, étaient installés illégalement et anarchiquement au niveau des ronds-points, artères et d'autres endroits de la ville, faisant fi des lois régissant le créneau publicitaire. En outre, certains opérateurs, privés surtout, ne se sont jamais acquittés des taxes et droits relatifs à l'utilisation de ces espaces. On estime que 80% des panneaux sont « sauvages », ce qui occasionne un manque à gagner de plusieurs millions de dinars à la commune. Pour mieux cadrer ces espaces, la commune a instruit les secteurs urbains à l'effet de recenser les sites d'affichage. Jusqu'à présent, quelque soixante sites ont été recensés pour faire l'objet d'un avis d'appel d'offres, suivant un cahier de charges qui tient compte des spécificités des sites d'implantation des panneaux, de la valeur commerçante des zones et de l'impact de ces zones sur les rentrées financières à générer pour la commune. Les services de l'APC ont, donc, décidé d'appliquer de nouvelles mesures qui toucheront à toutes les exploitations des espaces communaux à des fins publicitaires, entre autres, les enseignes commerciales et les pancartes des professions libérales ainsi que l'affichage mural. Pour rappel, la commune, qui avait décidé, l'année dernière, de recouvrer ses créances publicitaires, a réussi à récupérer quelque 100 milliards de centimes. Mais il resterait encore quelque 30 milliards de centimes à récupérer représentant le passif du recouvrement des droits, durant les cinq dernières années. Des dizaines de panneaux érigés anarchiquement par des privés, entre autres, à l'intérieur des espaces verts, ont été démantelés l'été dernier par les services de la commune. Selon les tarifications en vigueur, le coût d'un panneau publicitaire moderne varie entre 1,5 et 2 millions de dinars.