L'éventuelle révision du contrat de partenariat entre l'Etat algérien et le géant mondial de l'acier, ArcelorMittal, vient d'être démentie par la direction du Groupe indien. « Le groupe Arcelor Mittal n'a, à ce jour, aucun plan pour céder sa participation dans son site d'Annaba », a affirmé, hier, la direction générale de la filière algérienne dans un communiqué. Citant une déclaration du vice-président du Groupe pour l'Afrique du Nord, Vincent Le Gouic, ex-DG d'ArcelorMittal Annaba, le communiqué précise que « cette option n'a jamais été discutée avec les représentants du gouvernement et ArcelorMittal est engagé à mettre en place le plan de développement proposé pour le complexe sidérurgique d'El Hadjar ». Evoquant la relation avec le coactionnaire, le Groupe Sider en l'occurrence, la direction indique qu'« elle est extrêmement constructive et nous avons l'intention, ensemble, de construire un avenir solide pour le site d'El Hadjar ». Pour la production, le communiqué souligne : « ArcelorMittal et le ministère algérien de l'Industrie se sont réunis récemment pour discuter de la finalisation de la convention d'investissement qui définit la stratégie pour augmenter la production d'acier à Annaba ». L'ancien DG du complexe d'El Hadjar, Le Gouic, qui s'est exprimé dans les colonnes de Horizons sur la question, avait estimé que la privatisation du complexe en 2001 ne s'est pas faite par le biais d'une location-gérance pour 10 ans ni d'une concession pour 10 ans ni d'un accord qui, au bout de 10 ans, serait caduc. « Si l'une des parties souhaite renégocier la façon de gérer l'entreprise, il peut le faire, et dans ce cas-là, on fait des avenants au contrat entre partenaires », avait-il noté. Et d'ajouter : « Ce serait mentir de dire que les avantages de nos investisseurs en Algérie ne nous intéressent pas. Bien sûr que si. Donc il s'agit de mettre en place une nouvelle convention pour de nouveaux investissements. Si les propriétaires décident de changer d'optique, si ArcelorMittal décide de revendre les 70% qui lui appartiennent, c'est autre chose ». Le représentant des travailleurs d'El Hadjar, Mourad Difallah, qui assure l'intérim du syndicat, s'est montré partant pour la formule 51/49 dans la gestion du complexe « pour que l'Etat contrôle d'une manière efficace les affaires de l'usine et des travailleurs », a-t-il soutenu. Le complexe d'El Hadjar occupe, depuis quelques jours, le devant de la scène économique. Détenu à hauteur de 70% par le partenaire étranger et 30% pour le Groupe algérien Sider, le complexe se trouve, ces derniers temps, en ébullition, en raison notamment des résultats jugés « faibles », réalisés les années précédentes.