L'Allemagne veut conclure un accord de coopération énergétique avec l'Algérie, à l'instar des accords qu'elle a conclus avec d'autres pays africains, a annoncé, hier à Alger, le vice-chancelier allemand et ministre de l'Economie et de la Technologie, Philipp Rosler. « Nous allons évoquer avec les responsables algériens l'élargissement de notre coopération et proposer, notamment, un accord en énergie semblable aux accords que nous avons conclus sur le continent africain », a déclaré M. Rosler à la presse, à son arrivée, à Alger, pour une visite de travail à la tête d'une délégation d'hommes d'affaires. Le vice-chancelier n'a, cependant, pas avancé de détails sur l'accord escompté ni sur le type d'énergie visé. Le mémorandum d'entente dans le domaine des énergies renouvelables a été signé en décembre 2011 à Bruxelles entre Sonelgaz et l'entreprise allemande, Desertec initiative (DII). Ce mémorandum porte sur le renforcement des échanges d'expertise technique, et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international. Le projet Desertec prévoit la production d'électricité à partir de l'énorme potentiel énergétique des déserts de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena), dont l'Algérie et ce, dans la perspective d'exporter vers l'Europe. « Nous connaissons parfaitement l'objectif ambitieux que le gouvernement algérien s'est fixé en matière d'énergie », a souligné M. Rosler. L'Algérie avait identifié une soixantaine de projets dans le domaine des énergies renouvelables devant propulser sa production d'électricité à partir de ces énergies alternatives, solaire et éolienne, à 3.000 MW à l'horizon 2020. Le ministre allemand s'est réjoui, d'autre part, des « bonnes relations économiques et politiques liant l'Algérie et l'Allemagne », des liens que l'Allemagne veut « approfondir, à travers la contribution concrète, en Algérie, aux projets industriels créateurs d'emplois ». M. Rosler sera reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et s'entretiendra avec le ministre de l'Energie et des Mines et celui des Finances. Le ministre allemand été reçu à l'aéroport international d'Alger par le ministre des Finances, Karim Djoudi. De son côté, M. Djoudi a souligné l'importance de cette visite qui permettra « d'évaluer la coopération algéro-allemande, notamment en matière de finances, d'énergie et d'industrie et étudier les possibilités de les développer davantage ». En 2012, l'Allemagne a été classée 5e fournisseur de l'Algérie, avec 2,57 milliards de dollars d'importations algériennes de la première puissance industrielle de l'UE.