« Via les barrages, les stations de dessalement de l'eau de mer et d'épuration des eaux usées, nous avons réussi à satisfaire les besoins en eau potable, notamment. Nous allons continuer sur la lancée pour rendre cette source accessible, y compris dans les endroits les plus isolés », a promis Mohamed Necib, ministre des Ressources en eau, en rappelant, qu'à l'issue du programme 2010-2014, 84 barrages seront réalisés pour une capacité de 8 milliard m3. « Mais au-delà de 2014, les barrages qui seront construits dans le nord seront très modestes. Nous n'avons plus de sites dans cette région-là », a souligné le ministre. En termes de projets, également, pour 2013, 34 stations d'épuration seront lancées, sans compter les 11 autres en cours de réalisation. Pour ce qui est de l'eau potable, 2.800 km de canalisations ont été réalisés en 2012 et 157 projets d'assainissement sont prévus au cours de cette année. Le secteur agricole n'est pas en reste. « Nous allons renforcer les équipements pour élargir l'irrigation via, notamment les stations d'épuration d'eau », a indiqué le ministre. Ce renforcement permettra aussi, d'après Tahar Auchaoui, directeur des études et des aménagements hydrauliques, de limiter les pertes d'eau, estimées entre 50 et 60%, dues aux pratiques traditionnelles en matière d'irrigation. Dans le cadre de la stratégie sur l'eau à l'horizon 2030, il est envisagé de renforcer les capacités de production des stations de dessalement de l'eau de mer et le transfert d'eau du sud vers les hauts-plateaux. Mais pour M. Necib, il ne suffit pas de mettre en place des infrastructures. « Le plus important et le plus difficile, c'est de savoir comment gérer ces infrastructures », indique le ministre, en reconnaissant que la gestion de l'eau est le maillon faible du secteur. D'où un programme de formation et d'apprentissage de la bonne gouvernance. « Il s'agira d'améliorer d'une façon particulière les services publics, mais aussi multiplier les partenariats avec les étrangers », ajoute-t-il. Dans cette stratégie de gestion, poursuit-il, les usagers sont également impliqués pour participer à l'économie de l'eau. « Une campagne de communication et de sensibilisation est en train de se mettre en place au niveau du ministère en direction des usagers », dit-il. Il annonce, dans ce sens, le prochain lancement d'un appel d'offres pour la gestion de l'eau par des sociétés étrangères pour les wilayas de Annaba et Tarf.