L'Algérie disposera à la fin de 2014 de 84 barrages totalisant une capacité globale de 8,9 milliards de mètres cubes, a annoncé jeudi à Alger le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib. Actuellement, le secteur des ressources en eau compte 70 barrages de grande et moyenne envergure, avec une capacité de 7 milliards de mètres cubes. Le ministre a indiqué, lors d'un point de presse en marge d'un regroupement des directeurs de wilaya des ressources en eau, que quatre barrages seront réceptionnés en 2013 dont deux à Sétif et les deux autres à Oum El Bouaghi et Khenchela. En outre, la construction de deux barrages sera lancée à Batna et Tarf cette année, alors qu'en 2012, deux barrages ont été lancés en réalisation à Souk Ahras et Tizi Ouzou. Par ailleurs, le taux de remplissage des barrages est de 70 % suite aux dernières pluies, a affirmé M. Necib. D'autre part, 157 projets de grande et petite hydraulique ont été lancés en 2013, et portent sur l'adduction d'eau potable en faveur de plusieurs communes, le dessalement d'eau de mer et l'assainissement. Des stations d'épuration d'eau ont été également livrées à Béjaïa, Ghardaïa, Tisssemsilt et Aïn Temouchent. L'eau épurée sera utilisée pour l'irrigation dans le domaine agricole, ce qui conduira, selon le ministre, ''à économiser l'eau''. En 2013, ce seront 25.000 hectares qui seront irrigués grâce aux eaux traitées par les stations d'épuration, a indiqué le ministre. Quant à l'AEP, le taux a atteint 95 % en 2012, ce qui amélioré la ration journalière en eau par habitant. Malgré ces résultats, le ministre a fait état de plusieurs contraintes, qui entravent l'achèvement d'autres projets. Parmi ces contraintes, il a notamment cité ''le non-respect des délais de réalisation, le problème des expropriations, l'alimentation en énergie électrique et le manque d'entreprises locales capables de réaliser de grands projets''. Il a par ailleurs, en abordant les projets qui seront mis en oeuvre dans le cadre de la lutte contre le stress hydrique, insisté sur la gestion rationnelle des ressources en eau et sur l'amélioration du service public. Il a ainsi annoncé qu'un appel d'offres sera lancé pour confier la gestion de l'eau à des entreprises étrangères à Annaba et Tarf, comme cela est déjà le cas à Alger et à Oran. Cette démarche vise, selon le ministre, à atteindre des standards internationaux dans la gestion de l'eau. Lors de cette rencontre, les responsables du secteur ont présenté le bilan de l'exercice 2012 et les perspectives pour 2013 et 2014. Sur les problèmes de financement soulevés par les directeurs de wilayas, le responsable de la planification et du budget au ministère, Lounis Maouche, a indiqué qu'une demande a été adressée au ministère des Finances afin de débloquer un reliquat de 120 milliards de dinars qui sera affecté pour la réalisation de plusieurs projets.