Les forces de l'ordre, accompagnées des pompiers et du procureur de la République auprès du tribunal du Khroub, se déplacent sur les lieux et découvrent, effectivement, le corps d'un homme gisant dans une mare de sang. Selon les premières constatations, la victime aurait été égorgée. Après avoir inspecté minutieusement les lieux et transporté le corps sans vie à la morgue, les enquêteurs ne mettront pas beaucoup de temps pour identifier la victime qui s'avère être un habitant de la commune, M. A. H., un retraité âgé de 58 ans. Les enquêteurs interrogent alors les proches de la victime, sa femme et ses trois filles, puis fouillent et inspectent la maison. Sur place, les gendarmes vont trouver des traces de sang sur les vêtements et sur les chaussures des quatre femmes. Elles seront immédiatement conduites au commissariat pour un interrogatoire plus poussé. La mère, N. S., 54 ans, a tenté dans un premier temps de cacher la vérité aux enquêteurs, en affirmant que son mari avait quitté cette nuit-là le domicile vers 1 h sans raison apparente. Mais elle finira par avouer quelques minutes après qu'elle est à l'origine de ce crime abominable. En effet, les traces de sang et de détergents retrouvés par la gendarmerie confirment que les femmes ont tenté d'effacer toute preuve du crime. Aussi, les trois filles de la victime, I. M. 26 ans, enseignante de français, C. M., 20 ans, étudiante et S. M. étudiante aussi, ont reconnu, au cours de l'interrogatoire, qu'elles avaient participé à ce crime. En effet, après une violente altercation entre les deux époux, la nuit du 13 février, l'homme de retour chez lui après la prière d'El Icha reçoit un coup de couteau à l'abdomen asséné par son épouse, suivi d'un autre coup à la nuque porté par l'une de ses filles, avant que la mère n'achève la victime en l'égorgeant. Les filles complices décident d'aider leur mère à se débarrasser du corps et essuyer les traces de sang dans la maison. Elles déclareront aux enquêteurs qu'elles ont agi de la sorte en raison du comportement violent du père à l'égard de sa famille. Mais après examens des médecins, il s'avère qu'aucune des filles ne porte de traces de violence sur le corps. Les voisins de la famille, quant à eux, ont affirmé aux enquêteurs que les disputes sont fréquentes dans ce foyer. Les quatre mises en cause ont été traduites devant le procureur de la République de la cour d'El Khroub qui a requis un complément d'enquête et placé les quatre accusées en détention provisoire en attendant leur jugement.