« Le journaliste algérien doit rompre avec la vision catastrophiste, car s'il y a des choses qui vont mal, des insuffisances, il doit, également, parler des réalisations et être un lien entre les responsables et les citoyens », expliquera-t-il. Il a invité la corporation « à adopter la critique constructive et à accompagner les efforts de développement, à travers la sensibilisation de l'opinion publique quant aux événements survenus dans les pays voisins ». L'Algérie passe par une période d'évolution et de mutation et le journaliste « se doit d'en faire ressortir les points positifs et pas seulement se lamenter sur les faiblesses de cette conjoncture difficile de l'édification du pays », a affirmé le ministre. En somme, une posture de critique constructive. Il citera à ce sujet l'importance des radios locales qui constituent un relais entre les autorités et le citoyen. Il a, par ailleurs, profité de son passage pour rendre hommage aux travailleurs, notamment ceux du complexe gazier de Tiguentourine. Il a, ensuite, longuement parlé de la gestion médiatique de cet épisode. « Dans de telles circonstances où la vie d'otages était en jeu, nous avons préféré opter pour la prudence. Il fallait agir sans précipitation, ne pas chercher le scoop à tout prix en publiant de fausses informations », a-t-il expliqué. Le ministre, qui annonce la tenue prochaine d'un séminaire sur le sujet, reconnaîtra, toutefois, que « la communication institutionnelle reste insuffisante ». TRANSPARENCE DANS LE FINANCEMENT DES TELES PRIVEES Le ministre a indiqué que cette année verra l'achèvement de trois projets prévus par la loi organique de janvier 20012. Il s'agit, notamment, de l'installation de l'Autorité de régulation de la presse écrite, du Conseil de l'éthique et de la détermination des modalités d'attribution de la carte nationale de presse. Il regrettera, à ce propos, que la corporation n'arrive pas à dégager les sept personnes qui la représenteront dans les premier et second organes. L'année en cours verra aussi la présentation des projets relatifs à la publicité et aux sondages. Il a de nouveau réaffirmé que la liberté a pour limite la responsabilité. Ainsi, pour les télévisions privées, il dira « qu'un cahier des charges déterminera les droits et les devoirs de chacun ».Il insistera surtout sur « la provenance des fonds qui ne devraient pas provenir de l'étranger et dont l'origine est dûment établie ». Le projet de loi sur l'audiovisuel étant en débat au sein du gouvernement, il n'en dira pas plus. Il a de nouveau assuré de « la volonté politique de l'Etat de permettre la naissance de chaînes thématiques privées ». Tout en rappelant que « l'existence d'une presse diversifiée dans notre pays constitue un acquis démocratique », il soulignera l'importance des médias publics, notamment l'ENTV qui demeurera « la colonne vertébrale du système d'information ». Toutefois, à l'ère des changements, les journalistes devraient s'adapter, se mettre à jour d'autant plus que « les salaires ont été révisés et l'Etat a débloqué le Fonds d'aide destiné à la formation qui reste fondamentale ». Il plaidera pour l'émergence des compétences et du professionnalisme dans les médias. Il exhortera, par ailleurs, les éditeurs publics à prendre en charge « le problème de la distribution qui constitue une entrave, ce qui permettra de réduire le taux d'invendus des journaux qui est de l'ordre de 30 %, un taux supérieur aux normes internationales ». Enfin, il dira que « l'ouverture du capital des médias publics n'est pas à l'ordre du jour ». H. Rachid M. Mohamed Saïd en visite à Simpral Poursuivant son cycle de contact avec les entreprises sous tutelle de son ministère, le ministre de la Communication s'est rendu, hier, matin au siège de Simpral. Il a tenu une séance de travail avec les responsables de cette entreprise qui assure l'impression de nombreux titres de la presse nationale. Cette rencontre d'évaluation a permis de connaître la situation de l'entreprise, ses contraintes et ses ambitions.