La dynamique démographique en Algérie maintient son rythme entamé en 2003 avec l'augmentation continue du nombre de mariages, de naissances et de décès. Le volume des naissances a atteint 849 000 avec une progression de 4% par rapport à 2008. La mortalité, quant à elle, a connu un taux d'accroissement semblable dans la mesure où le nombre de décès a augmenté de 6000 comparativement à l'année 2008. Pour ce qui est des mariages, ils ont atteint 341 000, soit 3% d'accroissement par rapport à la même période. Tel a été le bilan de la démographie algérienne de 2009, présenté par Mme Keddad Nassira, directrice de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à l'occasion de la Journée mondiale de la population célébrée hier au centre de presse d'El Moudjahid. Selon la même responsable, au 1er janvier 2010, la population résidente totale est estimée à 35,6 millions d'habitants alors que l'accroissement naturel de l'année 2009 est de 690 015 personnes. Ce chiffre comprend 28,2% de personnes âgées de moins de 15 ans. En effet, 10% de la population est constituée d'enfants âgés de 5 ans, ce qui témoigne de l'augmentation récente de la natalité. Pour la population en âge d'activité (15 à 59 ans), elle constitue la part la plus importante dans la population avec 64,4%, contre 7,4% pour les personnes du troisième âge (60 ans et plus). Quant au nombre de femmes en âge de procréer, il franchit cette année le seuil des 10 millions. Ainsi, le taux d'accroissement naturel a connu une légère progression en passant de 1,92% en 2008 à 1,96%. Si cette croissance venait à se maintenir, la population serait de 36,3 millions au 1er janvier 2011. Selon la conférencière, la progression des naissances se poursuit. Au total, on compte 849 000 naissances vivantes en 2009 dont 436 000 garçons et 413 000 filles. Soit une augmentation de 32 000 naissances vivantes par rapport à 2008, à raison de 105 garçons pour 100 filles. Pour ce qui est de la mortalité, les statistiques de l'ONS font ressortir que le nombre de décès a augmenté de 6000 par rapport à 2008. Selon Mme Keddad, l'Algérie s'est engagée dans la politique démographique de la population à travers l'étude des relations sociales. Les raisons : stabiliser la population en inculquant la culture des grossesses désirées. La population algérienne a triplé en moins de 38 ans. « Si le taux démographique atteint le seuil des 60 millions d'habitants dans quelques années, comment pourrait-on assurer une qualité de vie convenable ? », s'est-elle interrogée. Pour elle, l'Algérie est pionnière en matière de planification familiale. « Il faut simplement engager un débat interactif depuis le baby boom en 1962 jusqu'à aujourd'hui », a-t-elle recommandé. Concernant l'année 2010, Mme Keddad a souligné que « c'est une année charnière qui s'est distinguée par la présentation du dossier population au conseil des ministres ».