Les 27 banques activant en Algérie ont accordé près de 4.300 milliards DA de crédits à l'économie en 2012, en hausse de 15,3% par rapport à 2011, voire de 17% en intégrant les créances non performantes, alors que près de la moitié des crédits étaient à long terme, selon la dernière note de conjoncture de la Banque d'Algérie (BA). Sur 4.297,5 milliards DA de crédits à l'économie accordés en 2012, plus de 1.958,3 mds DA constituent des crédits à long terme destinés par conséquent à financer l'investissement productif, selon la note présentée lundi par le gouverneur de la BA, Mohamed Laksaci. La part de ce type de crédits est ainsi passée de 39,6% en 2011 à 45,5% en 2012, soit une progression de 6 points. Les crédits à moyen terme ont par ailleurs atteint 990,5 millions DA, soit 23% des crédits à l'économie en 2012. Les crédits à moyen et long terme représentent, ensemble, 68,5% des crédits contre 63,3% un an auparavant, selon la BA. « C'est là une preuve chiffrée que l'épargne, publique et privée, finance de plus en plus l'investissement en Algérie », a commenté M. Laksaci. Le canal du crédit bancaire « reste potentiellement important en matière de financement de l'investissement productif et de la croissance hors hydrocarbures en Algérie avec un rôle désormais plus accru des banques commerciales dans le développement des crédits sains à l'économie, largement disséminés », soutient la note de la Banque centrale. Sur un ton optimiste, la BA estime que les années 2013 et 2014 devraient être « démonstratives en la matière afin d'asseoir l'économie hors hydrocarbures sur le sentier de son véritable potentiel de croissance ». Quant aux crédits à court terme, appelés aussi crédits d'exploitation, ils représentent 31,3% des crédits à l'économie en 2012 avec 1.348,6 mds DA. La part de ces crédits, les plus risqués pour les banques, est ainsi en baisse par rapport à 2011 où elle était de 36,6%. D'autre part, sur l'ensemble des crédits à l'économie, 2.249 mds DA ont été destinés aux entreprises privées.