Le lendemain de sa première consécration mondiale, l'équipe d'Espagne a regagné le pays. A 15h00 (heure locale), l'avion transportant les champions du monde, a atterri à l'aéroport de Madrid-Barajas. L'Airbus de la compagnie Iberia avait comme inscriptions sur le fuselage «Champions !» et «Fiers de notre sélection». Le capitaine espagnol Iker Casillas apparaissait le premier, soulevant le trophée, sous les cris «campeones, campeones» d'une assistance nombreuse d'employés de l'aéroport. Il était suivi de l'entraîneur Vicente Del Bosque. Ensuite, les coéquipiers de Carles Puyol se sont reposés à l'hôtel de la capitale, avant d'être félicités par le souverain espagnol Juan Carlos. Ce dernier ne s'est pas rendu en Afrique du Sud pour des problèmes de santé. Il a reçu au palais royal Iker Casillas. Le chef du gouvernement, José luis Rodriguez Zapatero, avait félicité à son tour la «Roja». Il a d'ailleurs été très ému après la finale. Il a avoué qu'il avait souffert comme rarement pendant le match suivi par 14 millions de téléspectateurs en Espagne. Il a rendu hommage à Andres Iniesta qu'il l'a qualifié de spectaculaire. Après les hommages, les troupes à Del Bosque ont pris un bus découvert pour défiler à partir de 19h00 (heure locale) dans les grandes avenues de la capitale. Il y a eu une très grande fiesta en leur honneur. Pas moins de 150.000 personnes étaient à leur attente. Juste la finale terminée, le peuple espagnol a laissé libre cours à sa joie pour fêter la victoire ô combien historique de sa sélection nationale. Dans le centre de Madrid, des milliers de fans ont passé une nuit blanche. Un groupe de jeunes scandait à la Puerta del Sol, la place célèbre du centre : «On fait la fiesta avec Iniesta !». Même si les festivités ont été accompagnées par quelques dérapages et décès, la liesse semble durer pour des mois. Des milliers de drapeaux sont encore accrochés aux balcons. L'Espagne a eu une récompense footballistique amplement méritée, au vu du savoir-faire d'une génération en or issue majoritairement des deux pôles, le Barça et le Real de Madrid.