A l'occasion de la Journée internationale de la femme, le musée public national des Beaux-arts abrite, depuis le 6 mars dernier et jusqu'au 4 avril prochain, une exposition intitulée « Equinoxe féminin ». Il s'agit d'un ensemble de tableaux consacrés aux principales femmes artistes représentant les différents mouvements de l'art algérien, de l'Indépendance à nos jours. Plusieurs techniques se côtoient afin de montrer la diversité des expressions utilisées : huiles, aquarelles, gouaches, gravure, sculpture, tapisserie... « Au rythme des flammes » est l'intitulé de l'œuvre exposée par Valentina Ghanem Pavlovskaya. « Mon œuvre représente la joie, l'amour, la danse, quelque chose de très positif. Que des couleurs chaudes, c'est très rythmé. Le plus important est qu'on expose dans ce lieu prestigieux pour dire bonjour à l'amour et au bonheur au printemps », explique l'artiste. Safia Zoulid, quarante-cinq ans de métier, continue à peindre malgré le poids de l'âge. « Je trouve que cette exposition a un bon cachet, les tableaux sont de bonne facture, il y a de très belles couleurs, de très belles femmes et un bon public », note-t-elle. La salle Bachir-Yellès, qui a accueilli l'exposition, s'est avérée exiguë pour contenir toute l'assistance. « Femme pétale » est une constante de Souhila Belbahar qui se fait un plaisir d'intervenir sur cette journée commémorant la femme avec une certaine nuance. « C'est pour moi une date qui revient tous les ans. Mais il faut savoir que les femmes se sont émancipées, se sont libérées, elles sont là et elles existent. Elles sont authentiques et elles se battent. C'est une journée de plaisance, on va dire, elle symbolise une journée de lutte, de combat. Mais les jeunes cadres algériennes n'ont pas besoin de cette journée pour s'affirmer », juge-t-elle. Et le poids des ans ne semble plus avoir de prise sur cette artiste qui ne compte pas s'arrêter de peindre. « Je n'ai pas le même débit avec l'âge mais je continue toujours mon esprit de recherche. Je suis en train de m'orienter vers le contemporain mais, entre-temps, je travaille beaucoup les femmes pétales parce qu'avec l'arabesque, c'est infini », a-t-elle révélé. « Sommeil » est l'autre intitulé du tableau peint par Fatiha Bisker qui finit par révéler son secret. « J'ai peint cette toile en hommage à ma mère. J'ai saisi le moment où elle dormait pour la peindre. Et j'ai travaillé ça avec de la peinture à l'huile. J'ai voulu retrouver les peintres de la renaissance italienne », souffle-t-elle.