Jorge Mario Bergoglio, 266e pape depuis mercredi soir, suscite déjà une polémique. En Argentine, pays d'origine du pape François 1er, des médias ont rouvert la controverse sur l'attitude du prélat pendant la dictature militaire qui a fait des milliers de morts et de disparus. Et les critiques sur le rôle de Jorge Mario Bergoglio, alors archevêque de Buenos-Aires, fusent. Il se serait tu devant les violations des droits de l'homme durant la « sale guerre » menée par la junte (1976-1983) et aurait retiré sa protection à des prêtres qui s'opposaient au pouvoir militaire. Le Vatican sort du silence et dément. « Ces accusations calomnieuses et diffamatoires émanent d'éléments anticléricaux de gauche qui ont l'habitude d'attaquer l'Eglise », affirme, dans un communiqué, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican. « Il n'y a jamais eu d'accusations crédibles à son encontre. Il a été interrogé, en 2010, par la justice argentine en tant que personne informée des faits, mais il n'a jamais été accusé de rien », ajoute-t-il. « J'ai fait ce que j'ai pu », s'est-il déjà expliqué dans le livre d'entretiens Le Jésuite.