Le Mouvement sudiste, animé par l'ancien président Ali Salem al-Baïd, qui vit en exil au Liban, le Conseil supérieur du Mouvement sudiste de Hassan Baoum, le groupe séparatiste le plus influent, le Conseil national des habitants du sud de Haïdar Abou Bakr al-Attas, un ex-Premier ministre qui vit en exil aux Emirats arabes unis, et la coalition nationale démocratique de Khaled Ba-Haroun, ont appelé, hier, leurs partisans à dire non au dialogue national et oui à la sécession. « Nous refusons la participation au dialogue national, une trahison au programme de la révolution du sud », leur disent-ils. Des dizaines de voitures, émettant par haut-parleurs des chants patriotiques, ont sillonné les rues de la capitale, appelant les habitants à participer au rassemblement. Aden a appelé à un dialogue national pour élaborer une nouvelle Constitution et préparer des élections pour février 2014, au terme d'une période de transition de deux ans, après le départ négocié du président Ali Abdallah Saleh. D'autres composantes comme le Conseil national du peuple du sud, dirigé par Ahmed Ben Férid al-Souraimeh et Mohamed Ali Ahmed, partisans du principe d'autodétermination, et les sudistes indépendants, un groupe fédéraliste conduit par Abdallah al-Asnaj, exilé en Arabie Saoudite, ont confirmé leur participation au dialogue. C'est pour « poser la juste cause du sud et défendre le peuple du sud à exercer son droit à l'autodétermination par référendum et sous supervision de l'ONU », disent-ils.