Photo : Makine F. Le commandement des forces aériennes de l'armée nationale cherche visiblement à séduire les nouveaux bacheliers en quête de formation et surtout d'un emploi garanti. C'est le cas de Mounir venu de Aïn Defla. « Beaucoup de mes amis sont intéressés par une carrière dans les corps de sécurité pour fuir surtout les affres du chômage », nous confie-t-il. Il venait de remplir un formulaire en y laissant son numéro de téléphone. L'aviation possède des écoles de formation notamment à El Golea, Tafraoui et Aïn Arnat près de Sétif. Dans certaines écoles, des portes ouvertes sont organisées en cette période d'inscription pour attirer les jeunes. C'est le cas, depuis hier, à l'ENSA (école supérieure des techniciens de l'aéronautique de Dar El Beïda). Deux jours durant, cette école présente à ses visiteurs les différentes formations qu'elle dispense. Du matériel, des photos d'appareils de vol sont exposés et les visiteurs peuvent même se rendre dans les laboratoires. Sous une grande tente dressée sur la pelouse de cette école verdoyante qui, avant l'indépendance, était une base de l'Otan, les officiers expliquent les démarches à entreprendre pour accéder à cette école. « Nous sommes à vrai dire un centre de recrutement », nous dit l'un d'entre eux. « Nous renseignons ceux qui viennent et leur expliquons que la première année ils doivent tous passer par l'académie interarmes de Cherchell avant qu'ils soient, en fonction des besoins du commandement, orientés vers des universités comme Bab Ezzouar ou des instituts d'informatique, de génie civil ou de météorologie ». Une centaine d'élèves bacheliers ou d'universitaires dans les filières technique mathématiques, mathématique, sciences expérimentales rejoignent l'école pour devenir, au bout de six ans, des lieutenants ingénieurs en techniques aéronautiques. Trois années de spécialité clôturent la formation dispensée en étroite collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur. D'ailleurs, d'ici 2012, elle devrait s'aligner sur le système LMD déjà en vigueur au sein des instituts relevant de la formation supérieure. L'ÉCOLE FINIRA-T-ELLE AUSSI À S'OUVRIR À LA GENT FÉMININE ? Dans une allocution, l'adjoint du directeur de l'école a affirmé que « ces portes ouvertes sont un signe de l'intérêt que porte l'aviation aux jeunes Algériens dont elle cherche à se rapprocher ». Faisant écho à cette préoccupation, le général Tamouh Ettayeb, commandant l'aviation au niveau de la première région militaire, a estimé que « la formation des hommes constitue un souci majeur pour le commandement dans la mesure où elle permet de préparer les hommes de demain pour servir le pays ». Depuis deux années, cette structure, qui formait auparavant des techniciens supérieurs, s'est spécialisée dans la formation d'ingénieurs, qui sont indispensables pour toute armée qui a inscrit comme priorité la modernisation et la professionnalisation.