La lutte contre la corruption n'exclura personne même les hauts fonctionnaires de l'Etat. C'est ce qu'a affirmé, hier, sur les ondes de la chaine III, le ministre des finances, Karim Djoudi « Les choses sont, soutient-il, extrêmement claires : le problème n'est pas un problème de personnes mais de fraude et de corruption et toute personne impliquée dans la corruption sera poursuivie et sanctionnée ». Et d'ajouter : « les hautes autorités du pays sont déterminées à mener une lutte sans merci contre la corruption sous toutes ses formes et ne ménageront aucun effort pour y parvenir ». S'agissant de la masse salariale prise en charge par le budget de l'Etat, il l'estimera à 2.600 milliards DA en 2013 (plus de 34 milliards de dollars) alors que les transferts sociaux atteignent 1.300 milliards DA (17 milliards de dollars). A ce sujet, l'invité de la radio a relevé que le gouvernement « veut assurer une relative stabilité des dépenses de fonctionnement pour que la masse salariale soit limitée, sous peine d'avoir des poussées inflationnistes additionnelles ». Sur une éventuelle révision de l'IRG (Impôt sur le revenu global), le ministre a indiqué qu'avec des exonérations fiscales annuelles de 450 milliards DA, le taux de l'IRG ne peut pas être à son tour réduit. Evoquant la politique de subvention, M. Djoudi a rappelé que son ministère œuvrait à quantifier les subventions directes et indirectes pour voir dans quelle mesure le gouvernement pourrait procéder à un « ciblage » de ces subventions. Au sujet de la dépénalisation de l'acte de gestion, Djoudi a informé que le groupe de travail piloté par le ministère de la Justice « s'attelle à affiner les règles ».Interrogé sur le coût des réévaluations des programmes publics d'investissement, il a précisé qu'elles seront maîtrisées davantage à la faveur de la dernière instruction du Premier ministre en direction des walis les appelant à réaliser dans les plus brefs délais ces programmes. A une question relative à la maîtrise de l'inflation qui a atteint 8,9% en 2012, il a noté que cet indicateur affichait déjà une « décroissance », en s'appuyant sur le fait que l'indice des prix a reculé à 7,8% en janvier dernier.