S'adressant aux membres de la Caravane, composée de 56 jeunes Algériens établis en France, majoritairement des étudiants, qui se sont rendus, le week-end dernier, dans les camps des réfugiés sahraouis, à Tindouf, M. Belkacem Sahli a souligné que le peuple sahraoui « a besoin de faire entendre sa voix à travers le monde, de la même manière que l'Algérie l'avait fait, dans le passé, pour que l'écho de son combat pour l'indépendance puisse résonner auprès des peuples épris de paix et de liberté ». M. Sahli invite les membres de la délégation à faire, de retour en France, des actions de sensibilisation sur la souffrance du peuple sahraoui : « Vous serez d'autant plus à l'aise dans votre action de sensibilisation qu'il vous suffit de rappeler une position adossée au droit international et aux résolutions des Nations unies, notamment celle prévoyant le droit des peuples à l'autodétermination ». Le chef de file de la délégation, Rabah Lachouri, indique, pour sa part, que la visite a été positive à plus d'un titre. « C'était une occasion pour ces jeunes de voir de près la situation des réfugiés sahraouis », a-t-il noté. Ayant pris part à la Caravane, Naïma Akrim et Outemzabet Abdelghani, deux étudiants algériens en France, qui représentent l'association « Universitaires algériens de Grenoble », s'interrogent sur le rôle des organisations humanitaires internationales par rapport à ce qu'endurent les Sahraouis : « Où sont les droits de l'Homme ? », disaient-ils. De son côté, Sonia Garèche, animatrice de jeunes âgés de 15 à 17 ans, témoigne de son émotion à l'issue de la visite dans son pays d'origine : « Sincèrement, je n'éprouvais auparavant, aucun sentiment quand j'écoutais l'hymne national. Cette fois, j'ai eu les larmes aux yeux ».