Christopher Ross, l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, a rencontré, vendredi soir, une délégation des membres du Codesa, collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, conduite par la militante sahraouie, Aminatou Haidar, au siège de la Minurso, la mission des Nations unies chargée de surveiller le cessez-le-feu depuis 1991, à Al Ayoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental. Ali Salem Tamek et Larbi Messaoud, membres de la Codesa, et Wolfgang Weis-Weber, représentant spécial du SG de l'ONU pour le Sahara occidental et chef de la Minurso, ont assisté à cette rencontre inscrite au programme du second séjour sur place, depuis 2009, du diplomate américain. Au menu de cette rencontre, rapporte SPS, l'agence sahraouie, la situation des droits de l'Homme dans les territoires occupés. Les défenseurs sahraouis des droits humains, précise l'agence, ont dénoncé les violations continues des droits humains perpétrées par les autorités marocaines contres les Sahraouis dans ces territoires. Ils ont cité le procès militaire du groupe de Gdeim Izik, le climat de terreur dans lequel ils vivent dans les territoires occupés et les difficultés qu'ils rencontrent pour former des associations et organisations des droits de l'Homme. Pour empêcher les citoyens sahraouis de prendre contact avec Ross, les autorités marocaines ont déployé un contingent militaire qui campe autour de la Minurso, ajoute SPS. Mais, un groupe de cinq Sahraouis a réussi à s'y introduire pour exiger une réunion avec l'envoyé spécial des Nations unies. Ross, qui se rendra, aujourd'hui, à Dakhla, à 500 km plus au sud d'Al Ayoune, une étape inédite, a tenu, hier, à apporter un démenti à certains médias. Selon ces derniers, Ross envisage de proposer une formule de fédération ou confédération entre le Maroc et le Sahara occidental comme solution. « Il n'y a aucune nouvelle proposition en vue », déclare le diplomate américain cité par l'agence espagnole EFE, mais une « recherche d'une solution durable et mutuellement acceptable qui prévoit le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui ».