L'envoyé spécial du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, entame, aujourd'hui, une visite de quatre jours dans les camps de réfugiés sahraouis. Il devra se réunir avec les responsables du gouvernement sahraoui et des représentants de la société civile. Avant de se rendre à Tindouf, M. Ross est passé par la localité de Tifariti, dans les territoires sahraouis libérés. Il avait commencé cette quatrième visite du genre dans la région, samedi dernier. Après avoir rencontré le roi Mohamed VI, M. Ross s'est rendu pour la première fois, depuis sa nomination en 2009, dans les territoires occupés où il a rencontré des militants du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme (Codesa). En dépit de l'arrestation la veille de la présidente, Aminatou Haidar, les membres de ce Collectif ont présenté, durant cette réunion, un exposé détaillé sur les violations flagrantes des droits humains des Sahraouis commises par l'occupant marocain. Ils étaient soutenus par des dizaines des témoignages des victimes et des rapports qui documentent ces violations. Lors de cette rencontre, qui a eu lieu en présence du chef de la Minurso, l'Allemand Wolfgang Weisbrod-Webern, les membres du Codesa ont rappelé les dizaines de rapports qu'il ont élaborés dans le passé. Ils ont profité de cette audience, qui a duré plus de deux heures, pour évoquer le cas des 23 militants sahraouis détenus dans la prison marocaine de Salé depuis le démantèlement du camp de Gdeim Izik en 2010. L'envoyé spécial du SG de l'ONU qui a déjà été désavoué par le Maroc après une résolution du Conseil de sécurité, critiquant le comportement de Rabat, a exprimé sa « satisfaction » d'avoir visité la capitale sahraouie occupée, El Ayoun. Il a, par la suite, rencontré les interlocuteurs locaux, et visité deux sites de Casques bleus des deux côtés du mur de la honte. En ce qui concerne la position du Front Polisario, le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M'hamed Khaddad, a rappelé dans une déclaration à l'agence espagnole, Efe, qu'elle « est conforme à celle de la communauté internationale, qui reconnaît le droit du peuple sahraoui à décider de son avenir, à travers un référendum d'autodétermination ».