La Ligue arabe exige par la voix d'Amr Moussa des «garanties écrites préalables». Pressé par Barack Obama et …Hosni Moubarak de reprendre les pourparlers directs avec Benyamin Netanyahu, même si des pourparlers indirects via George Mitchell n'ont donné aucun signe tangible de progrès, Mahmoud Abbas pose deux conditions précises sur les frontières et la sécurité, les deux pierres d'achoppement dans le processus de paix. Primo, la reconnaissance par Israël des frontières d'avant la guerre de 1967 comme référence pour les discussions sur les contours du futur Etat indépendant palestinien, quitte à procéder à des échanges territoriaux à la fois «équitables» et «limités». Deusio, la présence d'une tierce partie, qui pourrait être l'Otan, pour veiller sur la sécurité du futur Etat palestinien, qu'Israël souhaite démilitarisé. «Maintenant, ce qui est requis d'Israël, c'est de dire que ces idées sont, dans leur principe, acceptables», déclare le président palestinien qui ne mentionne plus le gel de la colonisation israélienne, qu'il considérait comme crucial. Dans une interview à Al-Ghad, le journal jordanien, Abbas est plus explicite : «Les négociations directes doivent être basées sur les accords d'Oslo (1993) qui ont délimité les questions relatives au statut final des réfugiés palestiniens, El Qods, les colonies, l'eau, les frontières et la sécurité, la Feuille de route (2003) et l'initiative arabe de paix (2002) », dit-il. Sans attendre la réunion du Comité de suivi le 29 juillet qui discutera des résultats des négociations indirectes entre les Palestiniens et les Israéliens, la Ligue arabe exige par la voix d'Amr Moussa des «garantie écrites préalables». Selon Yasser Abed Rabbo, le conseiller d'Abbas, aucune décision n'est à attendre avant début août pour deux raisons. La première : Abbas attend des précisions de Washington sur les colonies et El Qods. La deuxième, l'OLP et la Ligue arabe auront leur mot à dire sur ces « pourparlers » avant la fin du moratoire le 26 septembre prochain. Netanyahu qui a promis la semaine dernière à Obama à Washington et cette semaine à Mitchell qu'il a reçu de prendre des «mesures concrètes » pour encourager Abbas à s'engager dans des négociations directes, acceptera-t-il de s'engager sur un Etat palestinien établi sur la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée avec El Qods-Est comme capitale ? Pas évident. Le Premier ministre israélien qui a toujours cherché à négocier sans conditions préalables ni calendrier, exclut, comme ses prédécesseurs, de rendre la partie orientale de la ville et ses nouveaux quartiers juifs et de quitter les grandes colonies de Cisjordanie.