L'Union nationale des travailleurs des communes (UNTC) compte déposer mercredi prochain un préavis de grève. Mais avant d'en arriver là, le syndicat présentera, aujourd'hui, sa plateforme de revendications au ministère de l'Intérieur. Selon son président, Azzeddine Halassa, cette réunion sera suivie par une autre prévue mardi prochain. Un rendez-vous décisif car l'Union compte déposer le lendemain un préavis de grève si le ministère de l'Intérieur refuse de statuer sur ses préoccupations. « Nous souhaitons que le ministère réponde favorablement à nos revendications socioprofessionnelles. Dans le cas contraire, nous serons contraints d'aller vers une grève illimitée », avertit le syndicaliste. La révision du statut particulier et du régime indemnitaire avec effet rétroactif sont les principales requêtes des représentants des travailleurs des communes. L'intégration des agents contractuels recrutés depuis 2008, ceux du filet social et ceux recrutés dans le cadre du préemploi font également partie des revendications de l'UNTC. « Il est insensé qu'un agent contractuel qui travaille dans un service délicat comme celui de l'état civil ait une mensualité qui ne dépasse pas les 20.000 DA », argumente M. Halassa qui rappelle également « le travail éreintant des 20.000 éboueurs ». A propos de la grève de huit jours déclenchée par la coordination des syndicats des communes de la wilaya d'Alger, affiliée à l'UGTA, M. Azzeddine Halassa a estimé que ce débrayage aurait pu avoir plus d'impact si cette coordination a présenté des revendications autres que celles de l'Union nationale. N'empêche, ce mouvement a considérablement compliqué le ramassage des ordures dans les communes non desservies par Netcom. D'ailleurs, les 6.000 travailleurs de cette dernière n'ont pas connu de repos. Face au cumul des déchets ménagers, ils ont été contraints d'intervenir en dehors des 28 communes qui leur échoient sur les 57 que compte la capitale. « Nous ne pouvions pas laisser les ordures s'accumuler notamment sur les grands axes routiers », affirme un cadre de Netcom. Ce dernier rappelle que beaucoup de communes préfèrent faire appel aux services d'entreprises de ramassage privées qu'à ceux de Netcom.