Ils menacent de recourir à une grève illimitée à compter de la prochaine rentrée sociale. Les travailleurs des communes ne veulent plus attendre et, encore moins, croire aux promesses de leur tutelle. Une grève générale de trois jours est annoncée, hier, par l'Union nationale du secteur des communes. Ce syndicat affilié au Snapap décide de monter au créneau. Lors d'une conférence de presse tenue, hier à Alger, le président de l'Union nationale du secteur des communes, Azzedine Hallassa, a fait savoir que «les travailleurs des communes qui demeurent les plus marginalisés par les pouvoirs publics vont démontrer leur détermination et leur capacité à se faire entendre». Pour ce faire, «les journées des 26, 27 et 28 juillet seront une vraie démonstration de force pour la tutelle», a indiqué Azzedine Hallassa. Le choix de ces journées n'est pas une simple improvisation. «Cette grève intervient dans une période très cruciale, en l'occurrence celle des constitutions de dossiers pour des millions d'élèves et d'étudiants», a précisé ce syndicaliste. Pour M.Hamdani Djillali, secrétaire national et porte-parole de ce syndicat, la force des travailleurs des communes est plus importante que ce que pense la tutelle. «On peut bloquer le pays tout entier à n'importe quel moment, et vous allez le voir de vos propres yeux», a-t-il clamé. «Nous avons décidé d'organiser cette conférence de presse après notre assemblée extraordinaire qui a vu la participation de pas moins de 35 wilayas. Après consultation de la base, nous avons décidé cette grève à la suite de notre impatience de voir la promulgation concrète de notre statut particulier», a-t-il indiqué. Le représentant de ce syndicat invite simplement leur tutelle à respecter ses engagements, notamment la satisfaction totale de leurs revendications avant le 30 juillet comme prévu. En plus de la promulgation du statut particulier dans un avenir très proche, l'Union nationale du secteur des communes revendique «la titularisation des conseillers techniques et le classement des agents de bureau et les administrateurs des communes au même rang que les travailleurs des corps communs, à savoir la généralisation des dernières augmentations à l'ensemble des fonctionnaires à raison de 40%». Ce n'est pas fini. Ils menacent de recourir à une grève illimitée à compter de la prochaine rentrée sociale au cas où le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ne satisferait pas leurs revendications. Ainsi, les fonctionnaires des l'APC n'assureront aucun service minimum durant trois jours, hormis les certificats d'inhumation. Le non-ramassage des ordures ménagères au niveau des différents quartiers et la fermeture du service de l'état civil pénaliser ont des millions de citoyens. Reste à savoir si ce débrayage gagnera la compréhension et la solidarité des citoyens avec les grévistes ou bien débouchera-t-il sur des dérapages?