Photo : Slimene S.A. Proclamée par une résolution onusienne en décembre dernier, la journée internationale Nelson Mandela, qui coïncide avec la date de la naissance du leader sud-africain le 18 juillet 1918, a été célébré hier dans plusieurs pays dont l'Algérie, le premier qu'il a visité à sa sortie de prison. Le symbole de la lutte contre le régime d'apartheid a fait ce geste parce qu'il est resté toujours attaché au premier pays qui lui a fourni un entraînement militaire. Les Algériens éprouvent pour lui un sentiment réciproque. Le moudjahid Abdelkrim Hassani a évoqué la venue du leader de l'ANC à Alger au lendemain de l'indépendance. «C'était une rencontre entre deux révolutions qui ont secoué l'humanité», a-t-il dit lors de la cérémonie organisée par l'association «Machaâl Echahid» en collaboration avec le centre d'information des Nations unies à Alger et le centre de presse El Moudjahid. Pour sa part, la sénatrice Leila Tayeb qui entendait parler de Mandela pendant la guerre de libération nationale a affirmé que les personnes de sa génération ne croyaient pas qu'ils allaient un jour rencontrer ce héro à la dimension extraordinaire. «C'est un symbole pour le monde entier», a-t-elle attesté. Présent lui aussi à la cérémonie qui s'est déroulée sous le haut patronage du président de la République, l'ancien Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelhamid Mehri, a indiqué que dans la ligne fondamentale de notre politique étrangère, «il est impératif d'aider les mouvements de libération et de parier sur ces derniers parce que nous avons subi les conséquences du colonialisme». Ainsi, il rappelle que les Algériens luttaient contre ce régime et non pas contre le peuple français. Selon lui, la disparition totale du régime colonial comme cela a été le cas pour l'apartheid en Afrique du Sud nous permettra de normaliser nos relations avec le pays qui nous a colonisés. «On est toujours décidé à combattre toutes les séquelles de la pensée coloniale parce que c'est ce qui empêche d'établir des relations solides et fondés entre les deux pays», a ajouté M. Mehri. En ce sens, il a estimé que «la réconciliation (avec la France) ne peut être possible et effective» tant que de l'autre côté «on continue encore à glorifier le colonialisme». Lors de cette journée internationale, le Coordonnateur résident du système des Nations unies et directeur du centre d'information à Alger, Mamadou Mbye, a lu la lettre de SG de l'ONU, Ban Ki-moon dans laquelle il a remercié le leader sud-africain pour tout ce qu'il a fait pendant de longues années pour la liberté, la justice et la démocratie tout en restant modeste. «Il a préféré parler de l'action des autres personnes engagées dans la lutte pour les droits de l'Homme et de la dignité».