Des ossements d'animaux et des objets usuels viennent d'être découverts à Tighennif, dans le site de l'homme de Palikao, par une équipe scientifique du centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), a-t-on annoncé, hier, au cours d'une visite organisée à l'intention de la presse accréditée à Mascara. Le professeur Mohamed Sahnouni, archéologue et chef de l'équipe scientifique, a précisé que des restes d'animaux ayant vécu dans cette région avec leur extension ont été découverts, lors d'une mission d'exploration qui a duré une semaine sur le site préhistorique de Palikao, situé à 18 km de la ville de Tighenif. Il s'agit d'ossements d'une girafe, des restes de la dentition d'un rhinocéros et d'un hippopotame ainsi qu'une gigantesque vertèbre d'un animal non encore identifié inconnu, et les traces d'une patte d'un dinosaure. Trois objets usuels en pierre ont été déterrés au même endroit. Le scientifique qui a encadré cette équipe de 9 membres, a indiqué qu'une autre mission d'exploration plus importante sera organisée prochainement avec la participation de scientifiques multidisciplinaires, en plus d'archéologues espagnols, français, britanniques et australiens. Cette mission internationale devrait durer plusieurs années pour entreprendre la fouille de l'intégralité du site s'étendant sur 35 hectares et classé patrimoine archéologique national. Les ossements et objets déterrés seront transférés, cette semaine, au laboratoire du CNRPAH pour être étudiés et répertoriés avant leur conservation. Le Pr. Mohamed Sahnouni a estimé que ces nouvelles découvertes risquent de remettre en cause les conclusions des missions françaises conduites en 1954 et 1956 par Camille Arambourg, qui ont permis la découverte des restes de l'homme de Palikao, datant de 700.000 ans. Ces restes sont considérés comme les plus anciens mis à jour dans la région de l'Afrique du Nord. Le scientifique a expliqué à la presse, qu'avec les technologies actuelles, l'âge exact de ces restes peut être déterminé avec précision. Il n'a pas exclu que ces ossements puissent dater d'un million d'années et que d'autres restes humains seront découverts prochainement. D'autre part, le directeur de la culture de la wilaya a annoncé que des dispositions ont été prises pour sécuriser et protéger le site, en coordination avec les services de la commune et des membres de nombreuses associations activant dans le domaine du patrimoine. La création d'un musée à ciel ouvert sur le site même est également envisagée par la Direction de wilaya.