Juillet 2009, juillet 2010, déjà un an. Il est bien présent et encore bien vivant le festival panafricain. C'était la deuxième édition avec un intervalle de quarante ans après la première. Cette édition a été, bien que différente, encore plus grandiose. Alger est devenue véritablement la capitale culturelle de tout le continent africain. La première journée de ce festival a été consacrée à la formidable parade de tous ces pays africains invités à Alger. Chacun de ces pays a défilé dans un char, orné magnifiquement à ses couleurs spécifiques et à ses particularités culturelles, avec ses costumes et ses danses. Les artères principales d'Alger ont vibré pendant toute une journée à cette démonstration extraordinaire des richesses culturelles du continent africain. Ensuite, durant quinze jours, ce fut la fête des arts et des belles lettres dans toutes leurs dimensions. La musique a eu la part belle. Les concerts et les récitals se sont déroulés dans la capitale, élargis à Tipasa et Boumerdès. Les grandes villes de l'intérieur de l'Algérie, telle Oran, ont été aussi de la fête. Des têtes d'affiches du monde africain de la musique, de la danse et de la chanson ainsi que les vedettes nationales, ont suscité la joie, l'allégresse et l'enthousiasme. Tous les arts étaient représentés à Alger, le théâtre, la chorégraphie, la peinture, le cinéma, la littérature et la bande dessinée. Dans les belles lettres, les écrivains africains auxquels se sont joints leurs homologues algériens ont constitué des résidences d'écriture. Ils ont fait paraître un ouvrage commun, l'attraction du dernier Salon international du livre d'Alger. Les expositions ont été fabuleuses. Les pays du continent africain n'ont pas hésité à faire venir à Alger leurs plus précieux trésors puisés dans leur patrimoine culturel historique. On se souvient de l'acheminement à Alger des restes, pour le Panaf exclusivement, de l'ancêtre de l'humanité, découvert dans le continent africain. Des espaces immenses ont été accordés à ces expositions, à la Safex, à Ryadh El Feth, au musée des Arts modernes et dans bien d'autres lieux de la capitale. Ainsi le grand défi a été relevé de recevoir en Algérie des dizaines de milliers d'invités. A titre d'exemple, les organisateurs ont fait preuve de l'imagination la plus créative dans la recherche de lieux de spectacles, étant donné les limites de nos structures, étant donné la fermeture des salles Ibn Khaldoun et Atlas pour raison de travaux. Aussi, les espaces restants ont été utilisés dans leurs capacités les plus fonctionnelles, comme les places publiques, le théâtre de Verdure ou celui de l'Institut national supérieur de musique. Il en est de même dans les transports et l'hébergement. Le tout nouveau village des artistes à Zeralda et le site flambant neuf de la cité universitaire de ouled Fayet avec les milliers de lits ont fait merveille. Les invités ont dans l'unanimité, reconnu la qualité et la chaleur de l'accueil. Ils sont reconnaissants envers l'Algérie, territoire africain comme eux, de leur avoir donné l'opportunité de faire redécouvrir leur éternelle richesse dans la culture et les arts. L'Afrique, bien qu'elle se trouve à la source de la civilisation actuelle, ne joue pas dans le monde, le rôle qui doit être le sien. Le Panaf a démontré sa grandeur et sa majesté.