La quatrième édition du Salon international du tourisme, des voyages et des transports (SIAHA), s'est ouverte, jeudi au Centre des conventions Mohamed-Benahmed d'Oran. Cette manifestation, qui durera jusqu'au 7 du mois en cours, a été inaugurée par le secrétaire d'état au tourisme, auprès du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, Hadj Said Mohamed Amine. Une cinquantaine d'exposants nationaux et étrangers y participent. Directions de wilayas et offices du tourisme, agences de voyages, EGT et hôtels privés, tours opérateurs, compagnies de transports... tout le monde s'était donné le mot pour contribuer à mettre en valeur la Destination Algérie. Disons, plutôt, les destinations-Algérie, pour reprendre le bon mot lancé par le secrétaire d'état au Tourisme, lors de la conférence donnée, en fin de soirée, à Oran. Car pour lui, « nous ne sommes pas encore une vraie et grande destination ». Pour soutenir son plaidoyer, il détaillera la stratégie nationale de développement et d'aménagement touristique ou Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT), à l'horizon 2030, qui passe, entre autres, par la mise à niveau, le développement des investissements et le financement et accompagnement. Car malgré les énormes potentialités dont dispose le pays et les excellentes variantes de tourisme qu'il recèle, on en est encore loin. 20.000 lits seulement répondent aux normes internationales Le secrétaire d'Etat donne les principaux points faibles. Exemple : « 20% seulement des 97.000 lits dont dispose le pays sont aux normes internationales, la qualité des prestations des services laisse aussi réellement à désirer ». Pour lui, il faut aller vers la formation. Seulement, si pour construire un hôtel, il faut 24 mois, pour former un manager, il faut quatre longues années. Alors, je dis aux futurs investisseurs qu'il faut, dès maintenant, « commander » votre personnel de management ». Sur sa lancée, il annoncera la réception, l'année prochaine, d'une grande école de formation hôtelière, qui est en cours de réalisation à Ain Benian (Alger). « Ce sera une grande école d'autant qu'elle sera gérée par la fameuse école hôtelière de Lausanne qui est la meilleure au monde ». Passant aux sources de financement, le secrétaire d'Etat a fait savoir que six banques sont prêtes à faciliter les financements de tout projet touristique viable. « Même la BADR, précisera-t-il, se propose de financer les projets en milieu rural ». Enfin, sur le chapitre très pointu de la formation, M. Hadj Saïd dira qu'outre les 4 écoles de formation, dont l'ENST, l'Ecole de Tizi-Ouzou et son annexe de Tlemcen, celle de Boussaâda, il existe 181 établissements de formation, dont 141 CFPA et des privés... « C'est très peu et c'est, entre autres, pour cela que la qualité des prestations de service laisse à désirer. Il faut absolument aller vers une densification des écoles pour former de vrais managers, de vrais hôteliers, de vrais réceptionnistes et autres restaurateurs ». Objectif : accueillir, au moins, 2,5 millions de visiteurs étrangers à l'horizon 2015. Dans la matinée, M. Hadj Saïd a visité plusieurs infrastructures, dont le fameux projet du Green Village, un parc aquatique, sur le point d'être réalisé à Cap Carbon (Arzew) sur une superficie de 20 hectares.