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Selon le secrétaire d'Etat chargé du tourisme, la destination Algérie est restée intacte “L'attaque terroriste d'In Amenas n'affecterait en rien le tourisme"
L'attaque terroriste d'In Amenas risque-t-elle d'affecter le secteur du tourisme ? Mohamed-Amine Hadj-Saïd, secrétaire d'Etat auprès du ministère du Tourisme et de l'Artisanat chargé du Tourisme, se veut rassurant. “Cela n'affecterait en rien le secteur", a-t-il déclaré, hier, en marge de sa visite à l'Ecole nationale supérieure du tourisme El-Aurassi (ENST), mettant en avant le maintien de l'intérêt pour l'Algérie des étrangers, notamment les hommes d'affaires britanniques dont la visite programmée pour fin février prochain dans le Sud algérien (Ghardaïa et Timimoun) est maintenue au lendemain des évènements d'In Amenas. Le maintien de cette visite d'affaires, rappelle-t-il, a été officiellement confirmée par la présidente du conseil d'affaires algéro-britannique, Lady Olga Maitland. “Les hommes d'affaires avec lesquels je me suis entretenue ces derniers jours m'ont affirmé qu'ils maintenaient leur intérêt pour l'Algérie, aucun changement n'a été apporté à leur programme après ce qui s'est passé a In Amenas", était, en effet, les propos de Mme Maitland, rapportés par l'APS. “À la fin février, le conseil d'affaires a prévu de conduire deux tour-opérateurs à Ghardaïa et Timimoun, et nous avons maintenu ce programme (...)", avait-elle insisté, soulignant que “le terrorisme frappe partout dans le monde, les businessmen le savent, et il s'agit d'être plus prudent". Le message de la représentante de ce même pays auquel appartient le groupe pétrolier BP (British Petrolium), ciblé par l'attaque terroriste d'In Amenas, est sans équivoque. Et M. Hadj-Saïd de révéler l'identité de l'opérateur, en l'occurrence Educ-Tours, qui se chargera d'accueillir les deux missions britanniques, l'une à Ghardaïa et l'autre à Timimoun. Et s'il ne fallait que des écoles pour former du personnel hôtelier et la construction d'infrastructures, l'Algérie peut d'ores et déjà aspirer à se mesurer aux destinations touristiques de standing mondial ! Et pour cause, des centaines d'étudiants sortent chaque année des écoles algériennes de tourisme, et parallèlement des milliers de lits d'hôtel sont constamment livrés. Dans cette perspective, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme annonce la livraison progressive de quelque 51 000 lits. Le taux d'avancement des travaux est estimé à 58%. Pour accompagner ce programme ambitieux, M. Hadj-Saïd insiste, par ailleurs, sur l'importance de la formation des managers hôteliers. “La formation revêt une importance capitale dans le domaine hôtelier, c'est même la base du secteur du tourisme. D'où notre devoir de doter les infrastructures de compétences, d'un personnel qualifié et surtout de managers de qualité", a-t-il martelé devant les étudiants de l'ENST. Il juge que c'est une condition sine qua non pour promouvoir la destination Algérie. “Désormais, un diplôme dans le domaine du tourisme est exigé de tout individu désirant ouvrir une agence touristique", a-t-il indiqué. Pour réussir le pari de redonner ses lettres de noblesse au tourisme algérien, M. Hadj-Saïd a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de lutter contre les clichés et les sténotypes pour développer dans une première étape un tourisme local avant de songer à un tourisme international. F A