L'Algérie se compte parmi les cinq gros marchés ciblés par la Pologne. La raison ? « Elle jouit d'une stabilité dans ses réserves financières, d'une haute dynamique dans l'exportation, malgré la crise financière mondiale et abrite plus de 30 millions de consommateurs », a argumenté, jeudi, au forum el Moudjahid, l'ambassadeur de Pologne en Algérie, Michal Radlicki. Mais aussi parce qu'elle a, à son actif, un programme national de développement dont la Pologne espère rafler une grosse part, notamment dans les secteurs de la construction, de l'automobile, de la machinerie agricole et de l'agroalimentaire. D'où la visite notamment, du 09 au 12 avril à Alger, d'une délégation d'opérateurs économiques représentants une quinzaine d'entreprises polonaises, versées dansl'agroalimentaire.En 2012, en effet, 50% des produits exportés de la Pologne vers l'Algérie sont des produits agroalimentaires et alimentaires, dont 42% de produits laitiers et transformés. La valeur des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Pologne, enregistrée l'an dernier, est de 450 millions de dollars. 400 millions de dollars d'exportations polonaises vers l'Algérie, dont 136 millions de dollars de produits agroalimentaires, et 50 millions de dollars d'exportations algériennes vers la Pologne. « Nous importons du phosphate, essentiellement, et du sucre. La qualité du sucre algérien est de la même qualité que le sucre européen. Mais sur le marché algérien, le prix du sucre est très inférieur à celui pratiqué par l'UE. C'est pour cette raison que nous l'importons », explique l'ambassadeur qui invite, également, les hommes d'affaire algériens à investir en Pologne. Mais pour ce qui est des investisseurs polonais en Algérie, M. Pisz exprime une vive inquiétude vis-à-vis de la règle 51/49%. « C'est une règle qui pose un sérieux problème à nos investisseurs », révèle-t-il, en expliquant que cette réglementation en matière d'investissement est un handicap pour les PME-PMI « sur lesquelles se construit toute l'économie polonaise », souligne-t-il.