Photo : Slimene S.A. L'Algérie, riche en gaz et en pétrole, compte changer sa stratégie énergétique. Elle semble vouloir s'inscrire dans cette logique et trouver, comme les pays développés, une alternative en déployant principalement les énergies renouvelables. La prédiction des spécialistes met en garde les gouvernements du globe que le pétrole et le gaz vont être épuisés pour certains en 2015 et pour d'autres en 2040. Aussi, est-il temps de se préparer pour l'après-pétrole. Dans cette optique, la société Batimatec Expo et l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'Energie (APRUE), organisent, le premier Salon international des énergies renouvelables et de la maîtrise d'énergie, lequel se tiendra du 11 au 15 octobre 2010, au Palais des expositions de la Safex, des Pins Maritimes à Alger. Cette première manifestation du genre, entièrement dédiée aux énergies alternatives, est organisée avec plusieurs organismes nationaux et étrangers impliqués dans la promotion et le développement de ces nouvelles sources d'énergie. Ce salon des industries et procédés d'exploitation des énergies renouvelables regroupera, selon les organisateurs, «un grand nombre d'exposants, fournisseurs et prestataires de services du domaine et plus particulièrement celui lié aux technologies énergétiques innovantes». Cette manifestation «sera l'occasion de faire le point sur les technologies les plus récentes et ouvrir de nouvelles perspectives de coopération nationale dans les domaines de la recherche, du développement technologique et de la formation spécialisée», selon un responsable au niveau de Batimatec. A noter également parmi les présents de marque les responsables d'organismes et centres de recherche et développement et de formation. Il est attendu que leur présence permette d'offrir les solutions tant attendues en matière de développement des compétences nationales et de la maîtrise de projets énergétiques. Selon toujours la même source et dans le cadre des contacts qu'auront les nationaux avec les étrangers, «il sera aussi question de transfert de technologies». Les solutions adoptées en Occident, notamment dans des pays tels que l'Allemagne, «pourront contribuer à l'émergence progressive d'une industrie nationale qui prendrait en charge la fabrication des équipements nécessaires à la production de l'énergie solaire par le biais de la fabrication des panneaux solaires». Toujours dans le cadre de la rationalisation de l'utilisation de l'énergie renouvelable, il y a lieu de rappeler que l'Aprue a déjà mis en œuvre le programme «ECO-BAT» qui consiste à introduire l'efficacité énergétique dans le bâtiment. Cette agence a signé en mai dernier une convention de partenariat avec onze Offices de promotion et de gestion immobilières. La convention a défini les conditions et modalités d'intégration des mesures d'efficacité dans 600 logements pilotes répartis sur les différentes zones climatiques du pays et prévoit le financement par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie (FNME) des surcoûts induits par l'efficacité énergétique.