Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, a appelé, hier à Alger, à « étendre la sphère des waqfs aux domaines social et économique, afin de contribuer au processus de développement ». « Il est impératif d'élargir le domaine des waqfs aux domaines social et économiques afin de contribuer à leur développement », a indiqué M. Bouabdallah Ghlamallah à l'ouverture d'une rencontre d'évaluation consacrée à la gestion des waqfs et de la Zakat dans 12 wilayas, soulignant que cela « reste tributaire des efforts consentis et du système adopté à cet effet ». Il a précisé, à ce propos, que la stratégie de l'Etat consiste à « collecter, préserver et investir ces biens », rappelant que la loi relative aux biens waqfs stipule l'investissement de ces biens si ces derniers étaient gérés de manière rationnelle par la tutelle (ministère des Affaires religieuses) ou leur restitution par des différents moyens (gré à gré ou juridique) s'ils étaient détenus par d'autres parties. « Il est impossible d'établir un bilan définitif des biens waqfs car, a-t-il dit, la restitution de biens waqfs nouvellement découverts requiert une procédure administrative et, parfois, une procédure juridique pouvant durer trois ans ». D'autre part, le ministre des Affaires religieuses a rappelé que le « bilan des crédits bonifiés attribués dans le cadre du Fonds de la Zakat ont atteint 130 milliards de centimes », estimant que l'important dans ce sens, est « l'investissement de ces fonds et leur versement dans les banques légales connues ». Concernant le recouvrement de ces crédits, il a affirmé que le taux de remboursement de la valeur du crédit par les bénéficiaires « diffère d'une wilaya à une autre », prônant « l'accompagnement des jeunes bénéficiaires et la facilitation des procédures, notamment avec les banques ». M. Ghlamallah a ajouté que le montant de la Zakat augmentait sans cesse, ce qui a donné lieu à la transformation du Fonds en « banque à améliorer, à travers le recouvrement des crédits pour donner une chance aux autres d'en bénéficier à leur tour ». I l a saisi, enfin, cette occasion, pour démentir l'existence de corruption au niveau du Fonds de la Zakat, insistant sur le fait que ce dernier activait « dans un cadre légal et réglementaire ».