Un réseau de faussaires spécialisés dans la fabrication de timbres, a été démantelé récemment par la division Centre de la police judiciaire relevant de la Sûreté de wilaya d'Alger. Selon le chef de la division, le commissaire principal, Tarek Keskes, ce réseau, qui avait des ramifications internationales, était spécialisé dans la falsification des timbres fiscaux. Son démantèlement a été rendu possible grâce à un renseignement fourni par un citoyen sur le numéro vert de la police (15 48). L'exploitation du renseignement a permis, en premier lieu, l'arrestation d'une femme dans le centre de la capitale, en possession de 1.000 faux timbres fiscaux. Lors de son interrogatoire, elle a dénoncé son fournisseur qui sera arrêté plus tard du côté de Dar El Beida, en possession de 600 faux timbres de 500 DA l'unité. Les investigations poussées ont permis l'interpellation du cerveau de la bande. Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont trouvé 46 000 timbres fiscaux falsifiés. Il a avoué aux enquêteurs que ces timbres sont écoulés sur le marché, à travers cinq kiosques multiservices situés à proximité de lieux administratifs. Le timbre, cédé à 350 DA, est revendu à 500 DA. L'enquête de la police a révélé que le chef de la bande se rendait dans un pays voisin où il procédait à l'impression de 50.000 timbres avant de les introduire sur le territoire national, via les frontières terrestres, dans des CD Rom dont chacun contenait 80 timbres. Les investigations ont fait ressortir que le chef de la bande avait bénéficié d'un crédit de l'ANSEJ pour réaliser un projet d'investissement. C'est grâce à ce prêt qu'il a pu acheter deux imprimeries d'un montant de 800 millions de centimes chacune avant de détourner l'argent pour un trafic plus juteux. En effet, le montant des timbres fiscaux saisis est estimé à 2,5 milliards de centimes. Une autre affaire de faux billets, traitée par la division Centre de la police judicaire, a été exposée lors de cette conférence. Il s'agit de l'arrestation de trois jeunes faussaires âgés entre 22 et 34 ans. Le quatrième, identifié, est activement recherché. Les enquêteurs ont saisi un matériel utilisé dans la fabrication des billets d'argent. « Les faussaires procédaient à l'écoulement des faux billets sur les marchés de véhicules », a fait savoir le commissaire de police, Tarek Keskes.