Le phénomène de la contrefaçon des billets de banque s'est développé ces dernières années et prend des proportions alarmantes surtout avec la présence irrégulière des Africains sur notre sol et beaucoup d'entre eux avaient été arrêtés en possession de faux billets de 500 et 1 000 DA. Il ne se passe pas un mois sans que les services de sécurité mettent la main sur un nouveau réseau de faussaires. Le mois de mai 2012 a été une belle réussite pour les éléments de la brigade de recherche et d'investigation de la police judiciaire relevant de la Sûreté de wilaya de Guelma qui accomplit un joli coup de filet dans le milieu des trafiquants. Selon des informations glanées auprès des services de sécurité, un réseau de faux monnayeurs composé de plusieurs membres qui sont toujours recherchés a été démantelé grâce à des renseignements précieux. Les présumés auteurs de la bande, âgés de 34 à 41 ans, ont été arrêtés dans un magasin au centre-ville en possession d'une forte somme, soit, indique-t-on, 200 000 DA, tous des faux billets de 1 000 DA. Une fois l'enquête policière diligentée, les services de police ont découvert que les deux hommes possédaient de fausses pièces d'identité leur permettant de fausser la piste aux enquêteurs. Munis d'un mandat de perquisition, la police a trouvé un important matériel informatique dont une imprimante du papier spécial pour la falsification ainsi que des produits chimiques qui avait servi à la confection de la fausse monnaie. Ce dernier était dissimulé à l'intérieur d'un local de commerce où les mis en cause qui sont impliqués dans nombreuses affaires criminelles, à savoir faux et usage de faux et escroqueries, procédaient à ce trafic avec leurs complices. Les faussaires ont été aussitôt arrêtés et placés en détention préventive alors que le reste de la bande est activement recherché. Quatre mois après cette arrestation en octobre 2012, les éléments de la Gendarmerie nationale relevant de la commune de Dréan, à El Tarf, ont appréhendé trois individus en possession de 84 billets en fausse coupures de 1 000 DA qui comptaient faire une transaction dans un souk hebdomadaire de mouton. L'œil vigilant de la gendarmerie a été fixé sur eux durant une dispute qui avait éclaté entre eux. Les trois trafiquants ont été aussitôt conduits vers les locaux de la brigade pour un PV avant d'être traduit en justice. Technique utilisée par les faussaires Les investigations ont permis de révéler la technique utilisée par les faussaires pour fabriquer de fausses coupures de 500 DA et 1 000 DA. Il s'agit d'une méthode d'impression des billets de banque à l'aide d'un matériel informatique sophistiqué. Des ordinateurs et des scanneurs de dernière génération. D'après les estimations des enquêteurs, le trafic des faux billets est apparue en Algérie vers l'année 1997 où les faussaires avaient surtout ciblé la monnaie nationale faisant ravage dans les grandes villes comme Constantine, Annaba, Alger et Oran. Or, les services de sécurité avaient durant cette période réussi une opération spectaculaire soit, où plus de 27 personnes avaient arrêtées en possession d'une 700 000 DA en faux billets de banque. Face à cet état de fait, les investigations n'avaient jamais pu remonter jusqu'aux véritables commanditaires puisque les réseaux finissent toujours par se reconstituer. A ce thème, il est impératif d'indiquer que des mesures préventives et répressives doivent être prises par les pouvoirs publics afin d'éradiquer avec rigueur ce redoutable phénomène du crime. En Algérie, les faussaires cherchent toujours à réaliser les meilleures imitations possibles dans leur trafic pour tromper tout le monde lors d'écoulement de la marchandise. Il est évident que la masse de faux billets mise en circulation échappe totalement au contrôle de l'Etat et aux banques et parmi les imperfections du faux billet signalées par des spécialistes, les banquiers révèlent la sonorité au toucher, le filigrane, le numérotage, la couleur , les dimensions du billet et la qualité du papier utilisé. Autant de paramètres capables de déceler les contrefaçons. Dans ce sens, il a rappelé que des ateliers de fabrication de faux billets algériens ont été découverts en France et en Italie où les trafiquants ont trouvé d'autres solutions , ils fabriquent des faux billets de 1 000 dinars dans d'autres pays, en France ou en Chine à titre d'exemple. Des centaines de millions de dinars en coupures de faux billets de 1000 dinars ont été découvertes à l'intérieur d'une mystérieuse usine située en pleine forêt en Seine-et-Marne, à Paris. Le 18 avril 2009, la police lyonnaise a découvert une importante affaire de fabrication de faux billets en coupures de 1 000 dinars avec du vrai papier de billets de banque de 1000 DA et toute la confection de ces vrais-faux billets est faite par les trafiquants de façon «irréprochable», rendant difficile leur détection. La saisie en 2010 d'un pactole de l'ordre de plus 27 milliards de centimes, principalement des billets de 1 000 DA hautement confectionnés et à l'aide desquels les trafiquants avaient inondé, dans une première phase, la place financière de la région de Annaba, qualifiée de plaque tournante, puis toute la région de l'Est avait permis l'arrestation de 39 d'individus, originaires entre autres, d'Annaba, Tébessa, Batna, Aïn M'lila, Constantine, El-Eulma, Sétif, Bordj Bou-Arréridj et Alger des vrais faux billets qui seraient confectionnés en Chine avec du papier de qualité dérobé en France et introduits au pays par des filières spécialisées ont fait plusieurs victimes, dont le Trésor public, voire même la banque BNP Paribas de Annaba, dotée pourtant de moyens de détection de dernière génération. Outre la police financière italienne (GDF) avait saisi en 2010 dans une imprimerie clandestine située dans la région de Naples (sud) des faux dinars algériens d'une valeur totale d'environ 3,5 millions d'euros et avait arrêté une personne, Des machines d'imprimerie sophistiquées, 350 000 billets de 1 000 dinars algériens chacun et une importante quantité de papier spécial avaient été découvertes. Les faux billets saisis étaient d'une qualité très élevée car ils avaient été imprimés sur du vrai papier à billet avec les filigranes, muni d'un fil de sécurité. Un Camerounais arrêté avec une somme de 1 milliard en faux billets La fausse monnaie constitue une réelle menace pour l'économie algérienne où pas un mois ne se passe sans que les services de sécurité n'opèrent dans une wilaya pour mettre fin à un réseau de trafiquants de fausse monnaie. Ces derniers sont des Africains, généralement des immigrés en situation irrégulière sur le sol algérien. En avril 2012, la gendarmerie de Berrahal a été avisée par un commerçant qui avait presque failli être arnaqué par un faussaire spécialiste en faux billets de banque. Or, selon nos informations, l'homme qui fut arrêté grâce au piège des enquêteurs chargé de l'affaire était un ressortissant camerounais en situation irrégulière membre, paraît-il, d'un réseau de trafic de la fausse monnaie. Ce dernier a proposé une transaction à un commerçant de cette localité d'une somme de 3 milliards de centimes en faux billets qui devaient s'échanger contre 50 millions de centimes en vrais coupures, souligne-t-on. Un scénario fut rapidement exécuté par la gendarmerie qui a infiltré un gendarme en qualité de chauffeur de taxi pour concrétiser l'opération en question. Le faussaire a été arrêté la main dans le sac en possession d'une partie de la somme indiquée, informe-t-on.