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Nécessaire introduction dans le programme scolaire
Publié dans Horizons le 15 - 04 - 2013


« Youm el ilm », qui coïncide avec le 16 avril de chaque année, célèbre la disparition de Cheikh Abdelhamid Ben Badis, président de l'Association des oulémas, d'où la commémoration de cette date. La journée du savoir figure-t-elle dans les manuels scolaires ? Les enseignants interrogés à ce propos sont unanimes à souligner l'inexistence, dans le programme éducatif, de leçons et/ou de cours sur cette journée symbolique. Mohand, instituteur, affirme qu'à présent, seuls certains professeurs dispensent, à l'occasion, de brefs aperçus historiques pour permettre à leurs élèves de connaître le parcours politique et militant du défunt Abdelhamid Ben Badis. L'instituteur soutient que bien qu'à pareille période l'évocation de cette figure importante de l'histoire contemporaine nationale soit une halte indispensable, l'école n'a, officiellement, pas introduit dans le programme scolaire une leçon pour mieux faire connaître ce militant et son apport considérable pour l'indépendance du pays. Il précise dans la foulée que les enseignants d'arabe, contrairement aux profs de français qui « ne sont pas concernés », improvisent un cours autour de cette date symbolique. Hamida, enseignante d'arabe, pense que l'introduction de cette journée dans les manuels scolaires est plus que nécessaire, parce que beaucoup d'élèves ne connaissent pas ce qu'elle signifie alors qu'elle représente beaucoup pour le peuple algérien. Aussi met-elle en garde contre toute forme de célébrations se limitant à l'organisation d'une fête dans les établissements scolaires ou d'une activité conjoncturelle et folklorique. « Cette date rappelle le décès d'une figure importante du nationalisme algérien et d'un imam connu et reconnu à travers le monde. Aussi doit-elle être enseignée à l'école », soutient-elle. Les parents d'élèves souhaitent l'introduction d'un cours sur cette journée pour permettre à leurs enfants de mieux connaître leur histoire et les symboles de la résistance et du militantisme contre le colonialisme. D'aucuns estiment qu'une leçon qui parle de la journée du savoir ne fera que renforcer la prise de conscience et l'amour de la patrie chez l'élève, en ces temps où fusent de partout les tentatives de déstabilisation du pays. Le constat des enseignants et des parents d'élèves est plus qu'alarmant, surtout que les élèves interrogés par nos soins connaissent vraiment peu de cette journée et de Ben Badis. La majorité des écoliers et collégiens ignore jusqu'à la date de la mort du nationaliste, un jour phare dans l'histoire nationale, à jamais gravé dans la mémoire collective. « Youm el ilm coïncide avec la date anniversaire de la disparition de Abdelhamid Ben Badis », affirme un collégien. « Le 16 avril, on organise une fête à l'occasion de la journée du savoir », se contente de dire une écolière.

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