Lors de son intervention à la troisième conférence internationale sur les droits de la femme à la résistance, cas du Sahara occidental, organisée, hier, à Alger, le président de la CNCPPDH a dénoncé l'attitude du Maroc, qui « poursuit ses exactions et sa politique de répression et de violation des droits de l'Homme sur le territoire sahraoui ». Il a tenu, à cette occasion, à saluer le combat et la résistance de la femme sahraouie à qui il a rendu « un hommage particulier et soutenu pour le rôle important que celle-ci joue que ce soit dans les camps des réfugiés sahraouis ou, partout, dans les monde pour plaider sa cause et celle de son peuple ». Pour sa part, l'ambassadeur du Sahara occidental à Alger, M. Brahim Ghali, a estimé que « le dernier rapport des Etats-Unis reconnaissant et dénonçant les violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis est un nouvel appui fort à la cause sahraouie ». En marge de cette conférence, l'ambassadeur a indiqué que « ce rapport est intervenu au bon moment et a montré au monde entier que la demande de l'élargissement de la mission de la Minurso, adressée par la RASD à l'ONU, est une demande légitime qui a obtenu l'appui de plusieurs pays et organisations humanitaires, et qui vient d'être soutenu par les Etats-Unis ». Pour lui, « ce rapport intervient dans une conjoncture importance et coïncide avec la présentation et le débat demain (aujourd'hui, ndlr) du rapport annuel de Christopher Ross, l'envoyé spécial du SG de l'ONU au Sahara occidental après une année de travail ». Brahim Ghali a rappelé que l'année écoulée a été marquée par beaucoup d'événements dont « des violations inacceptables exercées par le Maroc sur le peuple sahraoui, le procès militaire des militants sahraouis, le déploiement de plusieurs délégations étrangères pour constater de visu ce qui se passait dans les territoires occupés, notamment la délégation de l'UE, et, enfin, les divergences entre le Maroc et l'Onu sur ce conflit ». Brahim Ghali espère que le rapport de Christopher Ross « va relater les souffrances lourdes du peuple sahraoui et insister sur la poursuite du processus de liquidation du colonialisme, à travers l'organisation d'un référendum puisque le Sahara occidental est la dernière colonie dans la région ». L'ambassadeur a appelé le Conseil de sécurité de l'Onu à « décider de sanctions ou d'avertissement au Maroc vu qu'il est temps pour ce pays de se conformer aux décisions onusiennes et de respecter les droits de l'Homme ». « Un réseau mondial pour soutenir la femme sahraouie » De son côté, Mahrez Lamari, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a exprimé ses vives inquiétudes vis-à-vis « de la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis et des pratiques répressives exercées par le Maroc pour faire taire le peuple sahraoui ». Lors de son intervention, il est revenu sur le combat continu et courageux de la femme sahraoui « dans les prisons, sous la torture de l'armée marocaine et dans toutes les tribunes à l'étrangers ». Il a indiqué que la cause sahraouie est « une cause noble qui aboutira à l'indépendance et avec des moyens pacifiques ». Christina Perrago, parlementaire suisse a indiqué que cette rencontre vise à « constituer un réseau visible et efficace dans le monde entier avec comme perspective de faire connaître la cause sahraouie et lui donner plus de soutien et d'appui ». Ce travail va commencer, à travers « l'écoute des attentes et des aspirations de la femme sahraouie, des appels pour le respect des droits de l'Homme, et de la mobilisation mondiale pour obtenir l'indépendance du Sahara occidental », a-t-elle ajouté.